ENTREVUES INACTUELLES : DETECT #1

Le fameux DETECT est le premier à essuyer les plâtres d'une série d'interviews à brûler Tourcoing que j'ai décidé d'appeler "ENTREVUES INACTUELLES". Le principe : tu t'y attends pas BING! je t'interview, et si possible sur n'importe quoi, sans avoir rien préparé.
Et là il y avait tellement une perche avec le post précédent que je n'ai pas pu me retenir.


S : Hé bien tout d'abord cher Vincent bonjour (tu permets que je t'appelle Vincent ?) D : banco, je m'appelle Vincent. Tu peux m'appeler comme ça donc.
S : Je crois savoir que tu as travaillé pour l'émission MOTUS, en 1997. Raconte-nous comment tu as rejoint cette folle aventure. D : hmm en fait je cherchais un stage de fin d'année et le fils d'une amie à ma grand mère bossait pour une boite de production de télé.
S : Tu étais en terminale ? Comment ça s'est organisé concrètement ? D : je me souviens plus trop, je devais pas être loin de la Terminale oui. J'étais en banlieue chez mes parents. Un soir on a appelé Jean Paul (il s'appelle comme ça)et il a dit "mais ouais bien sur, viens y a pas de problème !!". Donc ça a commencé comme ça, il m'a annoncé le programme. Il est hyper enthousiaste, comme tous les gens qui bossent à la télé. S : Et toi tu étais enthousiaste ou sans plus ? D : ouais ça m'emballait pas mal, tous les autres mec de ma classe faisaient des stages dans des pharmacies ou dans des champs donc je trouvais que c'était plus cool de passer une semaine dans des studios télés. S : Et donc tu te cognais les A-R tous les jours de banlieue au studio, qui devait être dans une autre banlieue je suppose ? D : oui je me tapais des A/R en train tous les jours c'était un peu chiant. Mais en même temps mes journées étaient cool. S : Une journée type justement c'était quoi dans MOTUS ? D : alors en fait il faut savoir que je n'ai pas juste fait mon stage pour motus. Dans les mêmes studios et dans la même boite de production, ils tournaient Pyramide, Motus et La Chance aux Chansons, et tout ce petit monde se retrouvait à la cafet' S : Ma mère ne va pas s'en remettre. Quelle équipe était la plus sympa ? D : Motus, assez déconneurs.
S : BEccaro est il aussi culte en vrai qu'à l'écran ? D : Thierry Beccaro est pareil à l'écran qu'en vrai, il fait les même bides. Mais j'avais un petit faible pour Pyramide parce que le premier jour à la cafet' j'ai déjeuné avec Pepita, qui m'a un peu pris sous son aile. On préparait ensemble le bac avec le courrier des lecteurs pour tirer au sort la carte. On déconnait en lisant les noms des gens qui écrivaient. Et surtout la gueule des cartes postales !
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Avec des coeurs et des "Patrice je t'aime". Patrice Lafont avait beaucoup de fans. Agées certes mais beaucoup de fans. S : Ah il a l'air pete-sec Laffont. En vrai il était comment ? D : Ouais il était hyper con, une sorte de Michel Sardou des jeux télé. En loges il râlait. Il m'a envoyé chier une fois alors que je chillais pénard avec Pépita. Mais Pepita a pris ma défense. Après il m'aimait bien. S : Et Broomhead ? Mutin comme à l'écran ? D : ahah ouais, s lui il déconnait bien, il a même fait une émission en caleçon. Ca faisait marrer tout le monde, mais on le voyait pas à la télé. Patrice Laffont avait eu un fou rire un peu toute l'émission . En fait il faut savoir qu'en une journée ils enregistraient toute les émissions de la semaine, donc au bout de la 6e à 21h le soir, tout le monde craquait un peu
S : après Pepita j'ai failli oublier Maire Ange Nardi et sa voix d'hotesse de l'air incroyable. D : ah Marie-Ange .... dans Marie Ange, y a Ange. Elle disait jamais rien, ça pouvait être le bordel sur le plateau, elle restait là. Elle rigolait pas trop aux vannes et aux blagues graveleuses qui fusaient entre Laffont et Pepita, mais qu'ils coupaient au montage. Par contre dans 40° à l'ombre elle etait plus décontractée.
S: Enchainement tout trouvé cher Vincent. Car j'ai appris que tu avais aussi participé ç cette énorme tuerie de 40° à l'ombre de la 3. Tu as été coopté via ton stage ? D : En fait Jean Paul donc, qui s'occupait de ces émissions sélections des candidats aussi bossait pour 40° à l'ombre à la production un peu et l'année où il m'a proposé il s'occupait des fameux "jeux gonflables" donc il après ma semaine de stage il m'a demandé si ça me brancherait de partir un mois sur la route pour 40° à l'ombre. C'était soit ça, soit je bossais à Marché Plus tout le mois. Donc j'ai pas trop hésité.
S : Ah ... Marché Plus ... Quels ont été les moments forts de ce mois de vacances synonymes de bikinis et autres joyeusetés estivales ? D : Déjà j'ai même fêté l'anniv de thierry beccaro dans une crêperie à Bénodet.
S : Respect.
D : Sinon première ou deuxième semaine en bretagne, on était tous logé dans un hotel assez cool ... normalement les stagiaires avaient des tentes, mais moi c'était pas hyper légal mon stage donc je restais avec Jean Paul, mais du coup j'étais dans les hotels ... je piquais les peignoirs ... je prenais le petit dej avec Thierry Beccaro. S : Rhaaaaa la claaaaaaaaaaasse ! D : et je me souviens plus de son nom, une fille, aui avait une pub pour slim fast ... qui était énorme et qui a perdu du poids, vachement. Qui était chroniqueuse cet été là ....elle pouvait bouffer 4 pains au chocolat alors que toi tu peux pas finir le premier tellement il y a de beurre .... S : mmmm ... Sonia Dubois ? D : Voilà ! Sonia Dubois putain! S: Quoi ? Me dis pas que .... D : non non. Oui donc en bretagne la production était un peu débordée le jour ou les "World's Appart" sont venus (800.000 albums vendus rien qu'en France en 1996 ndr). Et je me suis trouvé à faire le garde du corps pour eux. Ahah! A rester devant leur loge en disant aux minettes de 15 piges qu'elles ne pouvaient pas rentrer.
S : Tu étais déjà un bourreau des coeurs finalement. D : Il y avait une rubrique (ça y est il est chaud il est parti, ndr) qui s'appelait "top quelque chose" et il se trouve qu'il fallait élire un "top model". Ça variait d'une semaine à l'autre : un coup c'était fille un coup garçon. Et le truc c'est que c'était des mannequins de l'agence ELITE qui venaient : des petits mannequins de 17 ans, et j'étais aussi chargé de garder leurs loges. S : Chais plus ce que j'ai fait comme job l'été 97 mais c'etait surement tres pourri a comparer. D : et quand tu vois 25 filles devant toi se "changer" ... voilà. S : C'était un bon plan nana dans l'absolu cette tournée ? D : oui assez. J'ai oublié de parler d'une autre chroniqueuse qui faisait la rubrique sport. Elle me trouvait assez cool, et 2 ou 3 fois elle m'a emprunté des tshirts (genre de groupes ou de Magic Johnson) pour foutre pendant sa rubrique parce qu'elle trouvait que l'habilleuse lui filait des vêtements horribles Un truc qui m'a fait bien marrer c'était Cachou.
S : Humm ? D : Souviens toi elle jouait dans une série. « Classe mannequin" je crois. Une blonde sur M6 du milieu des années 90 avec une autre fille Vanessa je sais plus comment. Oui elle ! Voilà, elle s'est lancée dans la chanson à un moment. Pendant 1 mois pas plus, et ça tombait pile pendant 40° à l'ombre. Donc elle est venue faire sa chanson en playback parceque le playback était la marque de l'émission. S : Ah le fameux playback de fin d'émission avec tt le monde qu dit bonjour maman avec la main ...
-----------------------D : ouais c'était l'enfer. Elle était à moitié à poil avec 2 danseurs renois qui faisaent des chorégraphies Dance à la 2unlimited. C'était impressionnant. Et il faut savoir qu'à l'hôtel ils avaient une chambre à 3, mais on a jamais su ce qu'il se passait parceque ce soir là on s'est tous barré au casino de Deauville. Bon moi j'avais zéro thune, et pas 18 ans, mais je sais qu'un des mecs à filé du fric à l'entrée pour me laisser rentrer, ahah ! Ills avaient surtout un gros paquet de fric. Attends, genre, pour CHAQUE repas midi et soir chaque personne de l'équipe avait le droit à une note de 200 francs. 200 FRS!!!! S : AH le service public ... 200 balles c'etait ma semaine de shit ! D : et le truc c'est que tout le monde bouffait des moules ou un truc à 50 balles et demandait une note de 200 fr qu'ils se faisaient rembourser après. D'où le casino et les soirées folle. Les mecs claquaient 2000 balles en 20 min au casino, d'autres ramenaient des putes à l'hotel, et plus la tournée avançait , plus ça devenait n'importe quoi.
S : purée c'etait rock n roll !
D : jusqu'au drâme fin juillet ou début aout dans le sud, vers Biarritz ou je sais plus .... Marie Ange Nardi se fait arracher le bras par en Lion en direct
S : Ah ouaisje me rappele : c'etait avec Jacques Gourrier ou sans rapport ? D : non il est arrivé après, 1 ou 2 ans après je pense. là non là c'était un mec normal qui faisait la rubrique "animal" . Gourier, on se serait bien marré avec lui. il devait prendre de la coke pour être comme ça.
-----------------S : Non il devait juste être un peu aux fraises D : non, tout le monde prenait de la coke. A 200 balles la note de frais bidon ça va vite l'argent de poche.
S : Ah purée ça balance là Vincent ! Et comme ça en plein journée ça se poudrait le nez entre la plage et le pastis ? Ca coutait quand même 700/800 euros le gramme à l'époque! D : oui enfin les mecs étaient payé 25 000 balles par mois, plus tout frais payé sur la tournée. S : tu n'as pas été tenté par la télé après ça ? argent à gogo, femmes faciles, cocaïne ? D : c'était ma dernière expérience avec la télé, autant rester sur une bonne impression, ça n'aurait plus jamais été comme ça après, et d'ailleurs l'émission s'est arrêtée 2 ans plus tard. Et Marie-Ange Nardi est devenue mi-obèse avec une coupe de mamie, ce coup de griffes dans le bras ça lui a ruiné sa carrière.
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S : ah ouais ? purée sur les images on dirait que "bon c'est pas grand chose" D : elle a été traumatisé ouais. Ah ben moi j'étais à 20 m son bras était en lambeaux. Tout sortait, c'était assez dégueu, on voyait l'os hein, et les tendons , bref. Je sais pas ce qu'il lui est passée par la tête pour qu'elle se dise "si j'allais caresser ce Lion. L'émission se termine, elle est à l'hôpital mais ils discutaient pour savoir qui pouvait la remplacer. Parce que Beccaro faisait juillet et elle Aout. On était genre le 2 aout, ça faisait 3 jours qu'elle présentait l'émission. S : L'échec D : et TINDIiiiiiiiiN on appelle .... S : Beccaro ? D : non S : Tex ? (ah non il était pas né lui) D : JULIEeeeeeeeeNN
S : naaaaaaaaaaaan ?!!?? D : LEPERS !!!! S : LEPERS ! Purée mais tas fait ZE grand chelem quoi ! D : qui arrive le soir même, genre "bon allez on va remotiver les troupes : on va se bourrer la gueule ! ». Il est vraiment taré, il prend du speed je sais pas, il est TARE. Il s'arrête jamais S : tu m'étonnes qu'il est taré, il a paumé 450 000 euros en biftons en Suisse (en 2005 il a subi une arnaque de type « rip deal » qui consistait à lui faire croire qu'il allait gagner une forte somme d'argent s'il acceptait de blanchir des euros contre des francs suisses, il a ainsi perdu 450 000 € en billets de banque lors d'une escapade en Suisse.) D : mais moi j'ai arrêté l'émission quelques jours après qu'il soit arrivé. je partais rejoindre des potes dans le massif central pour faire du skate. Il y avait un camp d'entrainement pour rentrer dans un truc qui s'appelait "les petits pois sauteurs" où tous les meilleurs skateurs allaient là bas.Cette année là j'y allais juste comme ça, par contre j'avais fait des camps en 91 et 92 là bas, à Super Besse mais j'avais pas été sélectionné pour les petits pois sauteurs. Dégouté. S : Tu t'en es remis ou ça te poursuivra toute ta vie ? D : non ça va. Un mec qui avait été pris n'aimait pas Nirvana. J'en ai conclu qu'ils sélectionnaient que des cons S : Sinon as tu revu Pépita ? Pare qu'aux dernières nouvelles c'était pas gégé (en septembre 2006, elle vend des montres et des bijoux dans un stand devant les galeries Lafayette à Paris, puis elle est de nouveau aperçue au "Printemps" boulevard Haussmann en octobre 2006 sur un stand de linge de maison.) D : Pas depuis 11 ans non. On s'est peut être croisé sans le savoir, j'ai bossé au Printemps en 2006. Ahah « Tien salut, alors quoi de neuf ? Je peux t'appeler Pepit' ?" S : Quel sera ton mot de la fin ? D : C'était mieux avant.

DETECT : actu du moment : studio avec KLUB DES LOSERS et sortie en février du deuxième album du KLUB DES 7