27 avr. 2006

Mon Printemps de Bourges 2006 (jour 01)


Les noms des personnes du  milieu  musical ont été tronquées afin de préserver la vie des coupables.

    J'y étais allé en 2003 (APPLE JELLY était en découvertes) et en 2004 (promo pour la sortie de ELEVATE NEWTONS THEORY).
    Me revoilà  donc à  bloc pour FIRECRACKERS (promo du maxi en cours et démarchages pour l'album à  venir), Dynamusic (l'asso où je bosse à  mi-temps) et tant qu'à  faire Un dimanche (le label).
    C'est donc chargé comme un mulet que j'arrive dans le Cher en ce jeudi ensoleille. Il est 13 heures environ, et je trouve une place devant le Marlain, bar à  haute teneur strategique dont nous reparlerons plus loin. Je file chercher mon  pass  (72 euros les 2 jours, autant optimiser) dans le nouvel espace pro. Totalement nul ce nouvel espace pro d'ailleurs : un hangar à  la mauvaise déco gothico-cheap- à  néons bleus du pire effet : ça te donne un teint de cadavre alors même que tu es frais comme un gardon.
    Je ressors vite au soleil et me retrouve devant le stand plein-air de la CCAS où joue LIGA. Le monde est petit, je fais indirectement leur promo puisqu'ils sont sur compilation  Cuvée Grenobloise 2006  éditée par Dynamusic. Je repère tout de suite B.A. , journaliste dans un grand magazine musical gratuit, qui a l'air de prendre son pied sur l'electro rock de nos chers grenoblois. On se fait la bise, je suis vraiment content de le revoir ("ahhlallalalal qu'est-ce qu'on s'était mis aux éditions précédentes et aux Francofolies 2004 hein ?!?!") On retrouve ensuite toute l'équipe du même magazine (sauf le grand chef retenu à  Paris pour raisons de santé, on pense à toi S. ! ! !) et vraiment ça fait plaisir de revoir ces bons vivants et vrais amateurs de musique CM et le photographe PW.
PREMIER DEMI du festival. Apres, j'ai arrêté de compter.
    Direction la Maison de la Culture pour un pot-rencontre région Rhône-Alpes regroupant élus et associations diverses (diffuseurs, producteurs, éditeurs, tourneurs, etc.) Intéressant. Mais le lieu de la réunion est assez improbable : on est debout au milieu d'un couloir/mezzanine A  l'étage de  La Hune . Bref.
    Je fais mon tour promo à  la fin de la réunion en donnant à la volée dossiers de presse, CDs promo, badges, plaquettes, bios .
    Simo Billmister, notre fier manager, débarque donc au bon moment pour me rejoindre. Il porte un bermuda  "armée saharienne" , une chemise "lumberjack"  et un superbe « Stetson » bien courbe, d'une matière indéfinie. On risque pas de le louper, et moi de le perdre. Ceci dit mon  look  a l'air de faire son effet habituel puisqu'en 50 mètres on m'a déjà demande si j'étais Michael Moore ou Austin Powers environ 10 fois. Bref, les gens n'ont manifestement jamais vu de personnes avec des lunettes carrées, avec une barbe, et une casquette mousse.
    J'aurais au moins servi à quelque chose en apportant un peu d'exotisme aux habitants du Cher.
    Il se murmure qu'un pot alternatif a lieu vers le Marlain , à l'arrière du camion de lasso  M.  qui produit pas mal de bons concerts en Rhône-Alpes. On file directement là-bas vu que le "pot-rencontre"  dont je viens de parler était surtout "rencontre" et que le pot, il fallait se le payer tout seul, ce qui est tout de suite moins intéressant..

    Travelling avant, changement de décor : arrière de camionnette en plein air, vers le parking pro. Alcool à  go-go, et GRATUIT s'il vous plait. Ils sont venus ils sont tous là . Je suis content de revoir JB, qui bosse dans une grande salle lyonnaise : il tient la grande forme malgré un abcès aux gencives qu'il soignera à  la bière pendant trois jours, on reconnait les rockers.
Il y a du programmateur de salle, du promoteur : bref c'est reparti pour un tour promo mais bien détendu. On descend de 50 mètres et on se retrouve au Marlain, LE bar.

    Pourquoi LE bar ? AHAHAHahahahaha (rire du mec qui se la raconte car il connaît les ficelles du métier, non-non-non pas le string de Régine).  
    Tout simplement parce qu'il est à  2 pas (vraiment) des salles "22" et "22 Est" réputées pour leur programmation sympa et leur bar cool . Et donc à  2 pas aussi du "Magic Mirrors" qui est le lieu de débauche post-concerts, où vous pouvez croiser un DA de Major, un acteur connu sous ectasy, des attachées de presse bourrées (pléonasme), des tourneurs speedés (naturellement ou pas), des artistes plus ou moins connus qui regardent partout pour voir si on les reconnaît. Bref un truc prout-prout mais bien sympa quand t'es bourré et que t'en a rien à  foutre. Et vous l'aurez noté : j'en ai rien a foutre.
    Donc au Marlain, ce petit bar qui paye pas de mine, tu peux croiser tous les gens précités, pour qui c'est un peu le quartier général non-officiel. Cette année ils ont du être contents au Marlain. Le nouvel espace pro officiel étant vraiment naze, ça s'est pas mal rabattu là-bas. Donc là-bas rebelotte promo et coups à  boire. Vous aurez compris que l'un va difficilement sans l'autre. Vraiment bon plan d'avoir gare la voiture à  UN METRE de l'entrée : je peux aller chercher mes trucs au coup par coup. Je peux même faire essayer les t-shirts et donner la bonne taille ! On dira pas que je soigne pas la promo aux petits oignons.
    Il doit être 19h bientôt et en un après-midi j'ai déjà  pas mal bossé. Je vous passe le détail de personnes rencontrées car ça va pas forcement vous parler plus que ça mais en gros : salles, festivals, tourneurs ; le lendemain ça sera plus media et disque. Non je dis ça pour pas qu'on croit que j'ai fait QUE boire : ne niez pas, même parmi mes  amis  lecteurs il y en a qui le croient).

    On file avec Simo (qui a un succès vraiment boeuf avec son Stetson) tracter du FIRECRACKERS devant les salles (Indochine ; Dresden Dolls, Queen Adrina, Puppetmastaz .). On sticke tous les chiottes par la même occasion : le chiotte, c'est  l'affichage captif  par excellence : ta bitte tu la connais et tu vas pas la mater 107 ans pendant que tu te vides donc tu regardes quoi ? Les stickers.
    On reste 5 ou 10 mn de chaque concert, pas plus faute de temps. Je reste encore étonné par le concert d'Indochine, ils ont un public hallucinant. En gros, des fans.
    Mais fans de chez fans : leur Nicolas dis le moindre mot et c'est l'HYSTERIE (genre  "bonsoir"  /  "OUAIIIIIIIIIIIIIIIIS"  mais pas un OUAIS sympa ou juste chaleureux non-non un truc de mammouth quoi j'ai plus entendu de salle aussi en de lire et hurler aussi fort depuis longtemps.     Le seul truc qui fait chier c'est que Indochine ils jouent leur morceaux. Alors forcément ça lasse un peu (moi, pas les fans qui en re-re-re-re-re-redemandent). On reste plus longtemps à Puppetmastaz. Y a pas à  dire, c'est le meilleur truc Hip Hop du moment. En plus c'est frais-c'est fun, bref on s'éclate bien. Les B-boys et les quelques  racailles d'opérette de la salle nous regardent avec un air ... euh ... ébahi.
    Simo et son complet  bermuda/chemise/Stetson , moi avec un triptyque  jean/perf/casquette mousse  dans un concert hip-hop ça passe pas inaperçu.
    Place à  Coldcut qui ravage bien aussi (avec de la video scratchée featuring Jimi Hendrix et Angus Young, respect). Mais on doit filer car il est bientôt 22h et on n'a pas encore mangé. Tartiflette salvatrice.

    Direction le Marlain en s’arrêtant au 22 ouest, mais les groupes ne m'emballent pas plus que ça, des resucées assez fades du Peuple de l'herbe, la classe et les idées en moins. Donc au Marlain rencontres diverses, et bières. Tiens il est 2h00 on file au "Magic Mirrors" se finir mais déception : ça ferme. Incroyable. Bon on refile au Marlain pour que j'esssaye de trouver les gens de l'antenne Printemps de Bourges qui sauraient me dire où est le gîte dans lequel je suis censé dormir. Je sais que c'est à  5 km d'ici mais j'en sais pas plus, ayant oublié le plan chez moi. Et quand bien même je l'aurais eu j'aurais peut-être eu du mal à le déchiffrer vu mon état de fatigue avancé. Etat qui me fait dire que de toutes façons il serait peut-être malvenu de prendre le volant. Et puis elle est bien devant le Marlain la titine. Je demande donc à Simo si il peut m'héberger en loucedé dans son hôtel : il acquiesce. Nous nous dirigeons donc vers cet hôtel  "juste à côtée de la gare" (je cite) . Ce que je ne savais pas c'est que la gare était, et est toujours a priori, à  l'autre bout de la ville.

    Il a fallu faire plusieurs arrêts aux stands pour arriver à  bon port, et c'est fin cuit que je me jette à  terre dans la chambre d'hôtel pour dormir du sommeil du juste. Il y avait bien deux autres lits mais ils étaient réservés aux filles bossant avec Simo, qui n'étaient pas encore arrivées, les coquines.
    Leur réaction en ouvrant la porte une heure plus tard sera qualifiée de "touchante". Simo aurait recueilli un clochard ou un terroriste qu'il aurait pris moins cher : elles ont eu peur de se faire jeter ou d'avoir des embrouilles avec l'hotel à cause de ma présence dans leur chambre (à  même le sol, je le rappelle). Simo leur a gentiment signalé que c'était moi ici, ou moi mort sur la route et il est allé à  l'accueil régler à  l'avance le problème histoire de décoincer les files. J'ai vécu cet épisode d'un oeil torve, comatant sur une moquette bon marche qui puait la poussière, engoncé dans mon perfecto, la bave aux lèvres.
Finalement je comprends leur réaction.
Sommeil.

8 avr. 2006

Firecrackers+Flashfalcon+Elvis Corpse à EVE

Réveil 11h00. Hier soir je tenais la buvette pour "Supremes Dindes + Duster 71", mon état de fraîcheur n'est donc pas optimal.

Bouffer, se laver, aller au local, aller a la salle. Les concerts Grenoblois ont ceci de sympathique que la route est relativement vite faite. Ça n’empêche pas que comme d'habitude tu passes ta journée entre quatre murs (et/ou quatre vitres), que tu bois des bières et du café, que tu manges du salami, des bananes, des pommes, du taboulé et des Twix (tiens de mon temps on disait Raider, ça me revient d'un coup je sais pas pourquoi).

IL faudra un jour retrouver et battre a mort le responsable de cette mythologie qui veut que le rocker se nourrit exclusivement de salami, de bananes etc. etc.

Il fait très beau en ce début d’après-midi, et j'essaye de rester un maximum a l’extérieur afin de prendre les forces du soleil. Pourquoi ne pas profiter de cet immense campus universitaire totalement désert ? Je suis comme les anciens intimement persuade que le fait d’être au soleil donne un énergie cosmique indéniable. Attention je ne lis pas d'horoscopes et Elisabeth Tessier se résume pour moi à un vide-couilles pour Mitterand et à la décrédibilisation incarnée de la Sorbonne (à elle tout seule, elle est quand même forte quelque part ....).
Bref.

Au son c'est Geo Poutretout qui s'y colle. Je lui souhaite d’entrée bien du courage, n'ayant jamais vu un seul concert avec un son vraiment bien dans cette salle. Donnée qui n'a pas manque de m'angoisser depuis le calage du concert et avec laquelle j'ai donc bien sur fait stresser tous les autres. Désolé les gars.
Je signale que cela n’enlève rien au respect profond que je porte à l’équipe de Eve & a Etienne Arras en particulier qui ne compte pas ses heures pour en faire un maximum, avec le plus de qualité possible.

Yann et Delphine de l'Interrupteur on bien brassé pour cette date, moi je me suis contenté de faire l'affiche et le flyer. J'essaye donc de pas trop la ramener et me contente de suivre la procédure habituelle :

-"BATTERIE ! grosse caisse steuplait"
10 mn de TOUM TOUM TOUM TOUM.
-"BATTERIE ! caisse claire steuplait"
10 mn de SPAK SPAK SPAK SPAK.
etc etc.
Vient mon tour.
--------- branlette tuning de musicien ------
Je peux enfin frimer avec mon nouvel empr... équipement : tête Ashdown EVOII (500 W) sur caisson Ampeg SVT 6*10" (encaissant 600 w).
Une tuerie.
--------- fin de la branlette tuning de musicien ------

Ensuite les grattes puis le chant etc.
Arrivée de Elvis Corpse, bonjours de circonstance et je rentre en ville car ayant chope une belle infection pulmonaire je dois faire des seances de respiration avec un appareil lourd et chiant loue a la pharmacie. En ce moment même j'ai a sur la tronche car ayant peu de temps j'optimise même les soins. La lose. J'en profite pour manger un bon plat de pâtes a l'huile d'olive. Sans rien d'autre, sur les 18h00, il n'y a rien de tel pour être paré à toute une journée de concert. Quelques excitants pour digérer et c'est reparti a la salle ou Flashfalcon finit ses balances dans un déluge de décibels qui nous fait passer pour un groupe de balloche. Tête angoissée, ou du moins dubitative de Gwan, régisseuse de la salle.

Je suis vraiment content de les revoir les Flashfalcon car, si vous avez déjà lu ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que nous leur devons une soirée plus que mémorable à Lyon en janvier, qu'en plus de faire de la bonne musique ils se bougent bien et , cerise sur le gateau, sont bien cons comme j'aime.

Ben voila c'est déjà bientôt 20h00. Ça panique un peu chez l'Interrupteur car le gars de la caisse-billetterie n'arrive pas, quelques vestes en jeans, cuirs, et franges, montrent le bout de leur museau aux alentours de la salle. De toutes façons les gars de la sécu sont a la bourre.

20h30. Ça y est les gens rentrent. Horreur malheur : les gens qu'on connait sont forcément dans les premiers. Ces quelques lignes vont me permettre d'expliquer pourquoi on ne les voit quasi jamais pendant les concerts. Ou seulement quelques instants et parfois, oui, nous les fuyons comme la peste ou pas loin ;-)

--------- pourquoi votre pote du groupe vous le voyez jamais plus de 2 minutes ------------
Explication. Données du problème.
L'individu X qui joue dans le groupe Y connait un nombre N de personnes qui viennent a son concert C.
Si X passe 10 minutes avec chaque personne, et que N = 30 (ce qui n'est pas du tout exagéré car de loin en loin dans sa propre ville on croise même largement plus que 30 "amis/connaissances/coucou-ça-va  ?") cela nous donne = 300 minutes.
Sachant que 300 minutes = 5 heures, je pense que : CQFD.
C'est donc prostré dans les loges avec Dennis que nous attendons le début du set de Flashfalcon pour faire un tour en bas. Quand les lumières de la salle sont éteintes tu peux passer plus vite-fait-incognito-negocier-une-biere-pression-au-bar-car-tu-en-as- marre-des-cannettes-des-loges, quoique avec la moustache que je me traîne en ce moment et ma casquette mousse bon ... on a fait plus discret ...). Afin de rassurer tout le monde et bien faire comprendre qu'il ne s'agit en aucun cas d'un syndrome de grosse tête cher(e)s ami(e)s je vous rassure : le PIRE, c'est quand il y a des gens de votre famille. Ça c'est la VRAIE "punition". Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas ma famille au contraire ... enfin bref les jours de concert t'as envie de jouer, et avant, de rien, à part des bières et tout ce qui peut t'exciter. Enfin pour moi c'est comme ça. Et merde tiens ....
--------- FIN DE pourquoi votre pote du groupe vous le voyez jamais plus de 2 minutes ------------

Flashfalcon font un putain de bon concert même si le public n'est pas encore totalement arrivé, et que niveau son je trouve que ça manque de batterie. Roy tape comme une brutasse mais Marty a mis son Marshall tellement fort qu'il couvre toute la facade. Paco est a fond, la voix beaucoup plus rock que sur la récente démo où l'on sent qu'il s'est retenu. Mais bon c'est le début pour eux et préparez-vous tous : Flashfalcon ils vont tout casser, et bientôt.
Hugh, j'ai dit.

La salle est bien remplie pour l'arrivée de Elvis Corpse, et je reste principalement a l'étage pendant leur set franchement garage, a tourner dans tous les sens, faisant de brèves descentes pour aider a l'installation du stand, fumer un peu dehors (avec mon infection aux bronches j'ai envie de dire "eh ben bravo" mais merde quoi) en tchatchant avec qui je peux, jamais très longtemps (voir explication ci-dessus).

Toujours bière et de quoi être en forme et PAF Elvis Corpse finit son set. Soit plus tôt que prévu soit j'ai pas la bonne heure. En fait je n'ai ni montre ni portable donc bon.
Quoi qu'il en soit je suis un peu surpris : déjà ?

Je descends donc installer et vérifier tout mon bordel. Je m’apercevrai bien vite que encore une fois j'ai oublie quelque chose, ça manque jamais. La j'ai bien mes bouchons auditifs, l'attache lunettes, mais évidemment j'oublie comme un con le bracelet mousse qui m’empêche de glisser du bras droit sur la caisse de la basse. Ce qui me fera chier tout du long.

Tout le temps d'un journée se rétrécit dans ces 5 minutes passées à préparer et vérifier le plateau, et a faire l'ultime line-check. Finalement c'est pour ça qu'on est la, et ces 5 minutes pèsent très lourd, on se sent totalement embourbe dans un présent qui ne s’arrête plus. Et on appelle ça le trac.
C'est dingue, il n'y a qu'à Grenoble que ça me fait ça. Ailleurs sans être non plus totalement détendu, je ne suis pas du tout aussi stressé.

L'intro sonore, un mélange entre un groupe surf sixties suédois dégoté par Yann et des extraits de dialogue de Rock Academy .
Et c'est parti.
Le son sur le plateau n'est pas génial. La salle est plutôt pleine, et les gars du groupe remontés comme des coucous suisses. Les gens se sont avances. J'entends des pétards. Je vois pas mal de gens avec des appareils photos. C'est a peu près tout. Sinon je sue et je m'amuse. Les nouvelles chansons ont l'air de bien passer et on ne les massacre pas trop, ce qui est souvent le cas des premières versions live. Bizarrement niveau son Dennis me parait loin, mais ce plateau est tellement bizarre au niveau sonore. Bref je m'en fous un peu : j'ai le kick dans mon retour et ma voix, l'ampli de Yann dans les oreilles, j'ai donc tout ce qu'il faut pour être au minimum dans les chansons. Comme d'habitude je n'ai pas envie que ça se finisse. Il n'y a que la que je ne me sens plus, au sens vraiment fort du terme : JE n'est pas la. Je sais pas ce qu'il se passe j'ai juste envie de faire du bruit, de suer, de me fatiguer et d'hurler.

Ça fait un bien fou, a n'a pas de prix et a ne se compare a rien. Même une bonne pipe fait pitié a cote.

Tout va tout seul, Dennis Yann et Tony, on va tous dans un sens et dans tous les sens a la fois. En même temps que tu maîtrises du son, et en envoie partout, tu es aussi transperce par lui. Etre sur scène c'est quasiment mystique des fois. Enfin a des moments tu reviens bien sur terre en fin de set demander une bière à un pote du premier rang (MERCI Julien) car tu t'aperçois que tu vas tomber dans les pommes sous peu.

La reprise finale de Gluecifer ("Car Full of Stash") avec Matt Sparkle des Flashfalcon arrive comme si tout n'avait dure que le temps de claquer des doigts. NOIR.
Je passe par le rideau a jardin et boum. NOIR.
Noir de chez noir. Puis des bleus et des rouges, très vifs.
Je me réveille. 2 secondes plus tard ? 5 minutes ? j'en sais rien personne n'est venu voir si j’étais en vie !
Je sue a grosse gouttes sur le plancher et je ne pèse plus rien, c'est magnifique. J'ai envie de rester comme ça toute ma vie.

Je comprends pourquoi les sportifs sont des drogues qui courent a l’épuisement. Ils aiment a se sentir partir. Pas étonnant que ce soit les mecs les mieux fournis en came de toute la planète. Ne les croyez pas quand ils disent chercher la performance : ce qu'ils cherchent c'est l'abandon du corps.

Je reprends mes esprits et change de tenue, sentant manifestement le poney, voire le poney-club tout entier.
Apparemment on s'en est pas trop mal tirés malgre le son, les gens ont l'air content, c'est cool.

Il faut ranger le matériel, et l'emmener a la salle.
Je ne m'y ferai jamais.Apres l'extase, c'est vraiment le retour dans la chierie complète, caca-prout-nul-chier-merde.
Ranger le matos c'est un tue l'amour. C'est baiser en totale fusion avec Heidi Van Horne et la seconde d’après avoir une équipe de rugby qui fait un concours de pets dans ton salon. C'est affreux.
On essaye de faire au plus vite.

Arrivée au local et rangement.
Nous sommes 18 et l'after prevu chez R. ne peut avoir lieu car on est trop. On décide stratégiquement de se scinder : je file avec Flashfalcon et ma copine Caro chez nous, en attendant. Les autres (les autres Firecrackers les potes et les filles) filent chez R. vu qu'ils le connaissent déjà, en se disant qu'en faisant ça en deux fois, "a ira".

De fait arrivés à la maison on commence a torpiller les bières et la bouteille de vodka que j'avais eu le flair d'acheter, car il ne restait plus rien depuis bien longtemps dans les loges. Arrivent Yann et sa Julie, puis Friedd Spektör et sa Aude (son Aude ?) qui vient tout juste de rentrer de Londres où il a fait le son de rhesus, en première partie de Black Rebel Motorcycle Club dans une soirée Jack Daniel's (la classe quoi).
Apparemment il y a du grabuge a l'autre appart', avec flics et compagnie. On en restera donc là pour les retrouvailles globales. Pourquoi on n'est pas riches avec des lofts de 300 m2 pour inviter tout le monde ?!!??? Parce que résultat ni Tony ni Dennis ne sont là ! RHAAAAAAAA !!!!
Enfin en tous cas on se marre bien. Dur de raconter les conneries qui peuvent se dire ou se faire dans des fins de soirées arrosées et enfumées où manifestement tout le monde est content de se voir, d’être là, de faire les cons et d’écouter, encore et toujours, de la musique.
------------ Bande son ------------
Powerage (ACDC) White Album (BEATLES) Tom Tom Bullets (SWEATMASTER) United Rockers (COMPILE) II & I (LED ZEPPELIN) etc.etc.
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Roy & Nick de Flashfalcon sont au top de leur forme (coup de poings variés, clefs de bras et descente de Vodka assez vertigineuse), Marty renverse cendriers sur cendriers, Paco s'active sur des feuilles à rouler, Matt torpille ce qui reste de bière, Yann n'est pas en reste, bref tout le monde fait bien le con et c'est "youplaboum-attitude" jusqu'a 5h00 où il est temps d'aller se coucher.

3 Flashfalcon dans le salon, 2 autres dans le camion. Frais.
Réveil a 10h00 pour rejoindre Delphine qui va les ramener chercher leur matos a la salle.
Aux-revoirs sur l'air du "attends-voir la prochaine date ensemble a Lyon le 14 juin".
Retour dans le pieu.
Re-réveil pour filer le portable que Matt a oublié.
Re-dodo.
Re-Re-Réveil a 15h00 et direction le local pour aller répéter toute l'après-midi, a la batterie, avec mes vieux pote des Sleazy Kids dont je ne manquerai pas de reparler un de ces jours.
Une bonne fin de semaine rock n' roll quoi.

Merci a tout le monde d'être venu, et GROS merci a Delphine de l'Interrupteur, Géo Poutretout, Gwen, Etienne Arras, mes FIRECRAKERS chéris ....

GROS MERCI TOUT LE MONDE !

11 févr. 2006

Deep Inside

On a une veine pas possible en ce moment.

Directement en rentrant. Juste sur la gauche après la porte. Éteint pour l'instant mais bien là, le flipper "Attack From Mars".
Il colle parfaitement à la déco du bar, le DEEP INSIDE, très rockab'punk-rock. Et le sympathique patron Olivier ne dépareille pas non plus. La salle, au sous-sol, est elle aussi à l'unisson, avec ses faux airs de Cavern de Liverpool.
En gros, c'est carrément bien parti.

Présentations générales, montage du matos, balances, bières, discussions diverses. Tout le monde est vraiment cool ici, et en plus dans un endroit qui claque. Le groupe de première partie, R16, envoie bien, et lourdement encore. J'ai hâte que ça commence.

Mais il faut aller faire parler ce flipper qui n'attend manifestement que moi pour hurler de plaisir. Ca se fait tellement rare ces bonnes vieilles babasses, que je peux pas louper l'occasion de jouer un maximum. On sent que j'ai perdu l'entrainement quand-même, et c'est d'ailleurs Tony qui fera meilleure figure pendant la soirée en le faisant claquer deux fois dans la même partie, contre une seule pour moi. Y a plus de respect pour les vieux.
Le bar est encore tranquille sur les 20h00 et c'est donc bières sur bières, et extra-balls sur multiballs que nous attendons le début des hostilités.
A peine le temps d'attaquer la plateau taboulé-charcutaille bienvenu après nos exploits houblono-pinballesques, que le bar puis la salle se remplissent d'un public manifestement adepte du lieu. Surf music, garage rock, quelques bananes quelques crêtes, du cheveu long, pas mal de cuir en tous cas. Ça sent bon quoi.

Je ne vois malheureusement que très peu R16 pendant son set car il faut sévèrement batailler pour se faire un place parmi la soixantaine que peut accueillir la salle au sous-s En tout cas ça envoie. Je me refais quelques parties de flipper discretos en attendant notre tour.

Hop, c'est à nous. C'est difficile de se faire un place sur la scène et il faut jongler un peu pour pouvoir chanter, mais bon ça le fait et c'est à partir de "Gotta Go" (décidément ...) que je sens que ça vient, pour parler crûment.
Les gens sont cools, j'espère qu'on leur déboîte pas trop les oreilles car la salle est quand même exigue et les enceintes bien à hauteur d'oreilles. Le set se déroule sans accrocs notables, avec toutefois une bonne pelletée de pains de mon côté , car la gymnastique "deux-pas-en-arrière-une-marche-à-l-envers-du-pied-gauche-tourne-la-tête-complètement-à-gauche" chaque fois qu'il faut aller faire un chœur a tendance à me squatter un peu le cerveau à la longue. Mais bon je pinaille là, ça se passe quand même plutot bien, on renvoie même un "She Demon" à la fin suivi d'un "Rockaway Beach" des Ramones qu'on avait pas jouée depuis un moment.
Ensuite : bière, flipper.

Merci encore au DEEP INSIDE & à son boss Oliver qui a une vraie passion pour la musique ("et la bonne" ai-je envie de rajouter). Ça change des trop nombreux "patrons de bars = cafard".
Allez au DEEP INSIDE, faites lui de la pub, allez y boire des mousses en écoutant des VRAIS disques vinyles qui craquent, à même le comptoir. Claquez deux trois parties de flippers, prenez un air détaché en regardant le bout de cymbale pété que Dennis a laissé en souvenir.
Vivement la prochaine au même endroit.
Olivier un seul truc : ne change rien !

30 janv. 2006

Firecrackers, Flashfalcon, Duster 71 au Lyon's Hall 2006

Préambule : pas de photos (encore) car archive récupérée sur myspace, qui a tout jeté, merci, c'est super.

Le Lyon's Hall ça paye pas de mine comme ça.

Je connais certaines chochottes musiciennes qui auraient pris peur juste en rentrant dans l'endroit, fort peu chauffé encore à notre arrivée. L'aspect brut et vieillot du bâtiment, une baraque de 3 étages, est loin des SMAC et des grosse salles équipées dans lesquelles on a parfois la chance de jouer.
Mais on sent que ça tourne à la passion. Olivier, maître des lieux, s'occupe aussi de faire des locaux de répétition au rez-de-chaussée, on entend des groupes répeter, un autre enregistrer (sous la houlette de Géo Poutretout, ingé son des Bad Chickens avec qui on a joué la semaine précédente, le monde est petit).
C'est vivant.

Nous rencontrons enfin DUSTER 71 et FLASHFALCON "en vrai" et le courant passe bien tout de suite entre tout le monde. Les balances sont assez laborieuses car le lieu n'a pas encore pris toutes ses marques sur ce sujet. Faut dire qu'on n'a pas spécialement aidé car les trois groupes jouent FORT sur le plateau.
Mais bon comme d'habitude finalement "ça le fait".
Notons quand même la perte non négligeable (_ _ _ euros) d'un de mes bouchons auditifs "moulé sur la bête" que j'ai cru malin d'enlever un instant pour mieux écouter je-ne-sais-qui me dire je-ne-sais-quoi : le bouchon est tombé de mes doigts, et dans une lenteur infinie est aller rebondir sur mes pieds pour aller se ficher dans LE SEUL trou de 10 cm2 sur la scène (sous le praticable batterie). Au ralenti, comme dans les films.
J'aurais voulu le faire exprès, j'y serais pas arrivé.
Impossible de démonter toute la scène pour ça .... Dans des siècles quelqu'un trouvera mon bouchon sous cette scène. Penser à contacter les mecs de "Retour vers le futur" et me le renvoyer SVP je peux pas m'en repayer .... Bref ...
Balances torchées et hop, on peut renchainer sur les binouzes. Cinq packs de 25 dans les loges, ça c'est du savoir vivre.


21h00 : "le public a répondu présent" comme on dit dans Rock & Folk : une bonne grosse centaine de personnes a investi le lieu, c'est enfumé, on se marche dessus, il n'y a pas que des paires de couilles, beaucoup de verres de bières levés pour pouvoir se déplacer : c'est parfait.
Les FLAHSFALCON commencent très fort avec un set bien punchy, ils avaient bien la classe sur scène, et pour un premier concert (j'ai encore du mal à y croire) c'est carrément terrible. J'ai hâte d'avoir une démo à me mettre sous la dent.
Pour DUSTER 71 c'est moins facile car ils sont en formule trio depuis très peu (le sujet ayant l'air douloureux je ne me suis pas étendu sur la question). Ça manque un chouilla de gratte au début, ce qui est rageant vu le jeu de Rémi, totalement parfait. Mais le set monte en intensité et c'est chauffé à blanc par leur reprise tendue de "Riff Raff" (AC/DC, album "Powerage" pour ceux qui ne sauraient pas) que je me dis "merde c'est la dernière de leur set-list ça va être à nous, et les deux groupes ont carrément poutré".

Bon, je ne vais pas m'étendre sur notre set car c'est difficile de se juger mais en tous cas, on s'est encore fait grossement plaisir. Et même plus : je pense que ce concert a été notre meilleur parce que avec l'ambiance de la journée, des gens dans la salle, de l'orga, je ne sais pas ...
Je trouvais ça assez magique et simple en même temps.

On notera pour la bonne bouche qu'un gars (répondant au doux surnom de "C15", vous allez savoir pourquoi bientôt) a pas arrêté de nous faire des doigts, de nous tirer la langue etc.etc. mais dans un "bon esprit" (oui je sais c’est des trucs durs à comprendre dans le monde merveilleux du rock'n'roll mais c'est comme ça).
A un moment de la fin du set il a sorti sa bite devant Yann et a commencé à se la secouer méchamment. Je suis intervenu en le poussant du pied, et avec le pied directement sur l'organe, je tiens à le préciser. Il n'a pas arrêté pour autant. Je me démenais sur mes quatre cordes en me disant "merde tu viens quand même de lui toucher la bite avec ton pied, c'est quoi cette soirée de niqués ?").
J'ai pas eu le temps de penser trop longtemps. Il a enchaîné en prenant mon manche de basse à pleine main pour le lécher goulûment. J'ai du m'accroupir pour continuer à jouer. La tête de yann quand je me suis tourné pour faire comprendre aux gars que "on-continue-on-continue-je-gère" restera à jamais dans ma mémoire. Ce con m'avait même léché le bras, j'étais tout gluant.
A la fin du concert il s'est avachi sur la scène pendant notre note finale et apocalyptique : je me suis dit que comme apparemment ce mec ne se déplaçait pas pour rien pendant les concerts, autant lui en donner pour son argent : je me suis joyeusement jeté sur lui et lui ai asséné quelques coups avec ma basse en toute sympathie (oui je sais c’est des trucs durs a comprendre dans le monde merveilleux du rock'n'roll mais c'est comme ça). Et Yann a participé joyeusement lui aussi (merci Yann).

Après, la routine merveilleuse du stand à tenir, des coups à boire avec quasi tout le monde etc. Tony et Yann ont du rentrer sur Grenoble, on est donc restés là-bas avec Dennis (tiens donc ...) jusqu'à plus soif, avant d'aller buller puis dormir chez des potes à lui qui nous ont dorloté bien comme il faut (merci encore, et bisous à Alvarez le petit chat minouminouminouminouminouminou). A tel point que nous avons eu l'honteuse flemme de filer chez les gars du public qui nous invitaient à une fête chez eux (désolé les mecs, on était VRAIMENT nazes).

Bon. A quand le prochain ?

Ah j'allais oublier : "pourquoi C15 ?"
Parce que la dernière fois qu'il avait croisé les gars de Flashfalcon, le monsieur s'était mis à tambouriner sur le C15 (une camionnette utilitaire de marque française) avec son organe manifestement très multifonctions.

24 janv. 2006

Firecrackers à Courchevel, c'est possible.

Courchevel et rock n' roll a va moyennement ensemble.

Mais finalement a le fait quand tu as les Bad Chickens avec toi. Dj ils arrivent avec du matos de sono qu'ils installent (merci) et tu squattes leurs amplis (merci) parceque la twingo-firecrackers elle rentre moins de Marshall et de Orange et de Ampeg que le camion de Pat-Chicken (merci).
Patron du bar qui a peur aux balances (un classique), sandwich sur le pouce 15 mn avant de jouer (supra classique), public qui comprend pas trop ce qui lui arrive sur la première chanson ("ils ont commencé, là ?!?").

A priori a l'a pas trop mal fait, c'était cool, même si Laurence Ferrari, qui trône sur les plaquettes de présentation de la station, n'a pas jugé utile de venir (sniff).

Place aux Bad Chickens, refrains de folie, cuts, paf, stash, slip-tendu, dans ta face.

Biture de bon aloi dans le bar, départ à un bar de nuit où je craque avec une bouteille de champagne négociée la montagnarde : "si-si !! je suis saisonnier je dame les pistes" que l'on doit boire en 2'37" puisque en fait ils ferment (sympa les gars).

Bad chickens font un scandale a la sortie avec une TCHemoiselle qui leur TCHit d'aller niquCHEr leur race sinon elle va appeller ses poTCHes qui vont leur etc etc, un mec essaye de rentrer dans la longue histoire des nez cassés pour rien, mais la baston est mise mal par un dameur de piste qui nous fonce dessus pour disperser l'émeute qui s'annonce.

Départ l’hôtel. Avec Dennis on file chez notre hote (MERCI) Nicolaï où sont hébergés les Bad Poulets. Films de pêche, reportage sur la procréation, poses multiples, gros plans improbables et caméra amateur, avec forcément rasades de bières et bons mots en pagaille ; on retiendra un fameux "mais c'est déjà l'heure de télé-foutre ?" d'un Ulrich au meilleur de sa forme.

Le lendemain (3 heures après) grand beau temps sur la station mais il faut ramener TOny Riffman Grenoble sous peine d'étripage familial. Déception.

Café vite fait, route, local, maison, bain, sieste.