8 avr. 2006

Firecrackers+Flashfalcon+Elvis Corpse à EVE

Réveil 11h00. Hier soir je tenais la buvette pour "Supremes Dindes + Duster 71", mon état de fraîcheur n'est donc pas optimal.

Bouffer, se laver, aller au local, aller a la salle. Les concerts Grenoblois ont ceci de sympathique que la route est relativement vite faite. Ça n’empêche pas que comme d'habitude tu passes ta journée entre quatre murs (et/ou quatre vitres), que tu bois des bières et du café, que tu manges du salami, des bananes, des pommes, du taboulé et des Twix (tiens de mon temps on disait Raider, ça me revient d'un coup je sais pas pourquoi).

IL faudra un jour retrouver et battre a mort le responsable de cette mythologie qui veut que le rocker se nourrit exclusivement de salami, de bananes etc. etc.

Il fait très beau en ce début d’après-midi, et j'essaye de rester un maximum a l’extérieur afin de prendre les forces du soleil. Pourquoi ne pas profiter de cet immense campus universitaire totalement désert ? Je suis comme les anciens intimement persuade que le fait d’être au soleil donne un énergie cosmique indéniable. Attention je ne lis pas d'horoscopes et Elisabeth Tessier se résume pour moi à un vide-couilles pour Mitterand et à la décrédibilisation incarnée de la Sorbonne (à elle tout seule, elle est quand même forte quelque part ....).
Bref.

Au son c'est Geo Poutretout qui s'y colle. Je lui souhaite d’entrée bien du courage, n'ayant jamais vu un seul concert avec un son vraiment bien dans cette salle. Donnée qui n'a pas manque de m'angoisser depuis le calage du concert et avec laquelle j'ai donc bien sur fait stresser tous les autres. Désolé les gars.
Je signale que cela n’enlève rien au respect profond que je porte à l’équipe de Eve & a Etienne Arras en particulier qui ne compte pas ses heures pour en faire un maximum, avec le plus de qualité possible.

Yann et Delphine de l'Interrupteur on bien brassé pour cette date, moi je me suis contenté de faire l'affiche et le flyer. J'essaye donc de pas trop la ramener et me contente de suivre la procédure habituelle :

-"BATTERIE ! grosse caisse steuplait"
10 mn de TOUM TOUM TOUM TOUM.
-"BATTERIE ! caisse claire steuplait"
10 mn de SPAK SPAK SPAK SPAK.
etc etc.
Vient mon tour.
--------- branlette tuning de musicien ------
Je peux enfin frimer avec mon nouvel empr... équipement : tête Ashdown EVOII (500 W) sur caisson Ampeg SVT 6*10" (encaissant 600 w).
Une tuerie.
--------- fin de la branlette tuning de musicien ------

Ensuite les grattes puis le chant etc.
Arrivée de Elvis Corpse, bonjours de circonstance et je rentre en ville car ayant chope une belle infection pulmonaire je dois faire des seances de respiration avec un appareil lourd et chiant loue a la pharmacie. En ce moment même j'ai a sur la tronche car ayant peu de temps j'optimise même les soins. La lose. J'en profite pour manger un bon plat de pâtes a l'huile d'olive. Sans rien d'autre, sur les 18h00, il n'y a rien de tel pour être paré à toute une journée de concert. Quelques excitants pour digérer et c'est reparti a la salle ou Flashfalcon finit ses balances dans un déluge de décibels qui nous fait passer pour un groupe de balloche. Tête angoissée, ou du moins dubitative de Gwan, régisseuse de la salle.

Je suis vraiment content de les revoir les Flashfalcon car, si vous avez déjà lu ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que nous leur devons une soirée plus que mémorable à Lyon en janvier, qu'en plus de faire de la bonne musique ils se bougent bien et , cerise sur le gateau, sont bien cons comme j'aime.

Ben voila c'est déjà bientôt 20h00. Ça panique un peu chez l'Interrupteur car le gars de la caisse-billetterie n'arrive pas, quelques vestes en jeans, cuirs, et franges, montrent le bout de leur museau aux alentours de la salle. De toutes façons les gars de la sécu sont a la bourre.

20h30. Ça y est les gens rentrent. Horreur malheur : les gens qu'on connait sont forcément dans les premiers. Ces quelques lignes vont me permettre d'expliquer pourquoi on ne les voit quasi jamais pendant les concerts. Ou seulement quelques instants et parfois, oui, nous les fuyons comme la peste ou pas loin ;-)

--------- pourquoi votre pote du groupe vous le voyez jamais plus de 2 minutes ------------
Explication. Données du problème.
L'individu X qui joue dans le groupe Y connait un nombre N de personnes qui viennent a son concert C.
Si X passe 10 minutes avec chaque personne, et que N = 30 (ce qui n'est pas du tout exagéré car de loin en loin dans sa propre ville on croise même largement plus que 30 "amis/connaissances/coucou-ça-va  ?") cela nous donne = 300 minutes.
Sachant que 300 minutes = 5 heures, je pense que : CQFD.
C'est donc prostré dans les loges avec Dennis que nous attendons le début du set de Flashfalcon pour faire un tour en bas. Quand les lumières de la salle sont éteintes tu peux passer plus vite-fait-incognito-negocier-une-biere-pression-au-bar-car-tu-en-as- marre-des-cannettes-des-loges, quoique avec la moustache que je me traîne en ce moment et ma casquette mousse bon ... on a fait plus discret ...). Afin de rassurer tout le monde et bien faire comprendre qu'il ne s'agit en aucun cas d'un syndrome de grosse tête cher(e)s ami(e)s je vous rassure : le PIRE, c'est quand il y a des gens de votre famille. Ça c'est la VRAIE "punition". Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas ma famille au contraire ... enfin bref les jours de concert t'as envie de jouer, et avant, de rien, à part des bières et tout ce qui peut t'exciter. Enfin pour moi c'est comme ça. Et merde tiens ....
--------- FIN DE pourquoi votre pote du groupe vous le voyez jamais plus de 2 minutes ------------

Flashfalcon font un putain de bon concert même si le public n'est pas encore totalement arrivé, et que niveau son je trouve que ça manque de batterie. Roy tape comme une brutasse mais Marty a mis son Marshall tellement fort qu'il couvre toute la facade. Paco est a fond, la voix beaucoup plus rock que sur la récente démo où l'on sent qu'il s'est retenu. Mais bon c'est le début pour eux et préparez-vous tous : Flashfalcon ils vont tout casser, et bientôt.
Hugh, j'ai dit.

La salle est bien remplie pour l'arrivée de Elvis Corpse, et je reste principalement a l'étage pendant leur set franchement garage, a tourner dans tous les sens, faisant de brèves descentes pour aider a l'installation du stand, fumer un peu dehors (avec mon infection aux bronches j'ai envie de dire "eh ben bravo" mais merde quoi) en tchatchant avec qui je peux, jamais très longtemps (voir explication ci-dessus).

Toujours bière et de quoi être en forme et PAF Elvis Corpse finit son set. Soit plus tôt que prévu soit j'ai pas la bonne heure. En fait je n'ai ni montre ni portable donc bon.
Quoi qu'il en soit je suis un peu surpris : déjà ?

Je descends donc installer et vérifier tout mon bordel. Je m’apercevrai bien vite que encore une fois j'ai oublie quelque chose, ça manque jamais. La j'ai bien mes bouchons auditifs, l'attache lunettes, mais évidemment j'oublie comme un con le bracelet mousse qui m’empêche de glisser du bras droit sur la caisse de la basse. Ce qui me fera chier tout du long.

Tout le temps d'un journée se rétrécit dans ces 5 minutes passées à préparer et vérifier le plateau, et a faire l'ultime line-check. Finalement c'est pour ça qu'on est la, et ces 5 minutes pèsent très lourd, on se sent totalement embourbe dans un présent qui ne s’arrête plus. Et on appelle ça le trac.
C'est dingue, il n'y a qu'à Grenoble que ça me fait ça. Ailleurs sans être non plus totalement détendu, je ne suis pas du tout aussi stressé.

L'intro sonore, un mélange entre un groupe surf sixties suédois dégoté par Yann et des extraits de dialogue de Rock Academy .
Et c'est parti.
Le son sur le plateau n'est pas génial. La salle est plutôt pleine, et les gars du groupe remontés comme des coucous suisses. Les gens se sont avances. J'entends des pétards. Je vois pas mal de gens avec des appareils photos. C'est a peu près tout. Sinon je sue et je m'amuse. Les nouvelles chansons ont l'air de bien passer et on ne les massacre pas trop, ce qui est souvent le cas des premières versions live. Bizarrement niveau son Dennis me parait loin, mais ce plateau est tellement bizarre au niveau sonore. Bref je m'en fous un peu : j'ai le kick dans mon retour et ma voix, l'ampli de Yann dans les oreilles, j'ai donc tout ce qu'il faut pour être au minimum dans les chansons. Comme d'habitude je n'ai pas envie que ça se finisse. Il n'y a que la que je ne me sens plus, au sens vraiment fort du terme : JE n'est pas la. Je sais pas ce qu'il se passe j'ai juste envie de faire du bruit, de suer, de me fatiguer et d'hurler.

Ça fait un bien fou, a n'a pas de prix et a ne se compare a rien. Même une bonne pipe fait pitié a cote.

Tout va tout seul, Dennis Yann et Tony, on va tous dans un sens et dans tous les sens a la fois. En même temps que tu maîtrises du son, et en envoie partout, tu es aussi transperce par lui. Etre sur scène c'est quasiment mystique des fois. Enfin a des moments tu reviens bien sur terre en fin de set demander une bière à un pote du premier rang (MERCI Julien) car tu t'aperçois que tu vas tomber dans les pommes sous peu.

La reprise finale de Gluecifer ("Car Full of Stash") avec Matt Sparkle des Flashfalcon arrive comme si tout n'avait dure que le temps de claquer des doigts. NOIR.
Je passe par le rideau a jardin et boum. NOIR.
Noir de chez noir. Puis des bleus et des rouges, très vifs.
Je me réveille. 2 secondes plus tard ? 5 minutes ? j'en sais rien personne n'est venu voir si j’étais en vie !
Je sue a grosse gouttes sur le plancher et je ne pèse plus rien, c'est magnifique. J'ai envie de rester comme ça toute ma vie.

Je comprends pourquoi les sportifs sont des drogues qui courent a l’épuisement. Ils aiment a se sentir partir. Pas étonnant que ce soit les mecs les mieux fournis en came de toute la planète. Ne les croyez pas quand ils disent chercher la performance : ce qu'ils cherchent c'est l'abandon du corps.

Je reprends mes esprits et change de tenue, sentant manifestement le poney, voire le poney-club tout entier.
Apparemment on s'en est pas trop mal tirés malgre le son, les gens ont l'air content, c'est cool.

Il faut ranger le matériel, et l'emmener a la salle.
Je ne m'y ferai jamais.Apres l'extase, c'est vraiment le retour dans la chierie complète, caca-prout-nul-chier-merde.
Ranger le matos c'est un tue l'amour. C'est baiser en totale fusion avec Heidi Van Horne et la seconde d’après avoir une équipe de rugby qui fait un concours de pets dans ton salon. C'est affreux.
On essaye de faire au plus vite.

Arrivée au local et rangement.
Nous sommes 18 et l'after prevu chez R. ne peut avoir lieu car on est trop. On décide stratégiquement de se scinder : je file avec Flashfalcon et ma copine Caro chez nous, en attendant. Les autres (les autres Firecrackers les potes et les filles) filent chez R. vu qu'ils le connaissent déjà, en se disant qu'en faisant ça en deux fois, "a ira".

De fait arrivés à la maison on commence a torpiller les bières et la bouteille de vodka que j'avais eu le flair d'acheter, car il ne restait plus rien depuis bien longtemps dans les loges. Arrivent Yann et sa Julie, puis Friedd Spektör et sa Aude (son Aude ?) qui vient tout juste de rentrer de Londres où il a fait le son de rhesus, en première partie de Black Rebel Motorcycle Club dans une soirée Jack Daniel's (la classe quoi).
Apparemment il y a du grabuge a l'autre appart', avec flics et compagnie. On en restera donc là pour les retrouvailles globales. Pourquoi on n'est pas riches avec des lofts de 300 m2 pour inviter tout le monde ?!!??? Parce que résultat ni Tony ni Dennis ne sont là ! RHAAAAAAAA !!!!
Enfin en tous cas on se marre bien. Dur de raconter les conneries qui peuvent se dire ou se faire dans des fins de soirées arrosées et enfumées où manifestement tout le monde est content de se voir, d’être là, de faire les cons et d’écouter, encore et toujours, de la musique.
------------ Bande son ------------
Powerage (ACDC) White Album (BEATLES) Tom Tom Bullets (SWEATMASTER) United Rockers (COMPILE) II & I (LED ZEPPELIN) etc.etc.
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Roy & Nick de Flashfalcon sont au top de leur forme (coup de poings variés, clefs de bras et descente de Vodka assez vertigineuse), Marty renverse cendriers sur cendriers, Paco s'active sur des feuilles à rouler, Matt torpille ce qui reste de bière, Yann n'est pas en reste, bref tout le monde fait bien le con et c'est "youplaboum-attitude" jusqu'a 5h00 où il est temps d'aller se coucher.

3 Flashfalcon dans le salon, 2 autres dans le camion. Frais.
Réveil a 10h00 pour rejoindre Delphine qui va les ramener chercher leur matos a la salle.
Aux-revoirs sur l'air du "attends-voir la prochaine date ensemble a Lyon le 14 juin".
Retour dans le pieu.
Re-réveil pour filer le portable que Matt a oublié.
Re-dodo.
Re-Re-Réveil a 15h00 et direction le local pour aller répéter toute l'après-midi, a la batterie, avec mes vieux pote des Sleazy Kids dont je ne manquerai pas de reparler un de ces jours.
Une bonne fin de semaine rock n' roll quoi.

Merci a tout le monde d'être venu, et GROS merci a Delphine de l'Interrupteur, Géo Poutretout, Gwen, Etienne Arras, mes FIRECRAKERS chéris ....

GROS MERCI TOUT LE MONDE !

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