27 mars 2014

Fun fun fun


Si vous vous en foutez de ce que je raconte (et ça peut être totalement légitime) et que vous voulez aller à l'essentiel, c'est à dire vous croire entre 93 et 95 à écouter Fun Radio, allez directement à la playlist qui est tout en bas de ce post.

Quand on tournait avec feu Firecrackers (un jour je foutrai tout sur un bandcamp, promis) , il nous arrivait souvent dans le camion de jouer à se rappeler les tubes de notre adolescence.
Denis (batterie) et Fred (son) étaient assez forts. On n'avait pas de 3G dans le camion, ou quoi que ce soit, et il fallait faire tourner les méninges pour retrouver un air, un titre, ou un quelconque indice.
"Mais siiiii le truc qui faisait nanana-nana-yeah et qui est sorti genre entre le premier single de Snoop Dog et Therapy? ?!? Avec un son de caisse-claire hyper Radio-Campus ?!?Tu vois pas ?".
Indices d'une époque où il y avait encore moins d'Internet (ça balbutiait aux USA) et où les tubes, une fois passés, retombaient rapidement dans l'oubli collectif. Maintenant, on peut retrouver n'importe quelle merde sortie en février 58 en deux coups de clavier, ou les classements de singles semaine par semaine depuis Nefertiti (ou Régine, je sais plus trop).
Bref, à chaque coup ça finissait en se disant que c'était des tubes qu'on avait entendu et/ou qui passaient alors sur, croyez-le ou non : Fun Radio.
Si-si.
Et plus particulièrement dans une émission appelée Lovin'Fun. De, grosso modo, 93 à 95.
Si-si.

Le truc avec le Doc et le Difool, le truc qui affolait le CSA, le truc où des Fabiens suracnéiques appelaient pour raconter leur passion de la masturbation dans de mottes de beurre, où des Stéphanie en mal de sensations racontaient leur phobie de la première mise en bouche, entre deux rires niais de Difool, et le flegme tout anglo-saxon d'un Doc qui devait parfois se demander ce qu'il foutait là.
-"Non Fabien ce n'est pas sale et ce n'est pas grave, mais si tu continues à vouloir ingurgiter régulièrement ton propre sperme, je pense que ça peut vouloir signifier une situation de détresse, ou en tous cas un appel au secours et je t'encourage à aller voir quelqu'un pour en parler."

C'était à la fois marrant et tragique. Un vrai rendez-vous du soir, surtout pour la majorité des ados et jeunes adultes qui comme moi n'avaient pas de télé.
Donc entre un plat de pâtes sans sauce, un bout de tome de chèvre filé par mémé pendant le week-end, et les noix pour le dessert (avec un carreau de chocolat pour faire luxe) c'était toujours Fun Radio en fond sur le poste-radio-cd acheté en 91 grâce à l'argent des vendanges. Poste qui, pour l'anecdote, est maintenant propriété de ma fille, et fonctionne toujours à merveille; pourtant il en a vu des vertes et des pas mûres, a survécu plusieurs Paleo festival, à deux ans au Canada, et à tous les locaux de répétition des mes différents groupes ...
Bref, quand je n'écoutais pas ça sur ce fameux poste dans mon appart' d'étudiant au "confort" ultra-spartiate, j'écoutais ça au péage (sur le même poste qui ne me quittait jamais).

Le péage quoi, je vous jure, avant il y avait des êtres humains qui y travaillaient. Dont moi.
-"Bonjour, 42 francs, merci au revoir".
600 fois par jour.

Parfois il y avait un peu de fantaisie.
France 3 qui vient filmer le passage des corbillards du faux suicide collectif de l'ordre du Temple Solaire, ou Carignon sortir de tôle.
Ca fait pas bézef pour 20 mois passés là bas, j'en conviens.
Deux séances de 10 mois à un an d'intervalle, 20 de suite j'aurais  jamais tenu.
Au mieux, t'avais les reproches de conducteurs débiles, pour des sujets sur lesquels toi, Larbin Première Classe dan ta guérite, tu pouvais pas grande-chose, si ce n'est compatir.
Et donc tu ne disais rien. Surtout que si tu entames une conversation, c'est concert de klaxons dans les 5 secondes qui suivent. Il fallait débiter un client toutes les 6 secondes.
Vas-y, calcule.
Prendre ticket, mettre dans l'appareil, taper le code véhicule (classe 1/2/3 ou 4), encaisser, rendre la monnaie OU FAIRE LA PUTAIN DE FACTURETTE si le truc CB était en panne, ou TOUT NOTER DU CONDUCTEUR (si il a ses papiers) au dos de son chèque en cas de PUTAIN DE CHèQUE. Rendre son truc et dire au-revoir. En 6 secondes.
Donc pas de conversation, tu encaisses et c'est tout.
-Conducteur énervé : "Putain vous faites chiiiiier c'est super mal indiqué pour Lyon résultat je me suis planté putain vous faites chier sans déconner."
-Moi :"Mmmm mmm".

-Autre Conducteur énervé : "Putain vous vous faites pas chiiiiier c'est putain de cher bordel de merde vous êtes vraiment tous des connards !" 
-Moi :"Mmmm mmm".
-Autre Conducteur énervé : "Putain vous faites chiiEEER le bouchon qu'il y avait quoi non mais sans déconner !!!"
-Moi :"Mmmm mmm".

Je ne suis sorti de mes gonds qu'une seule et unique fois. Ce mec avait la palme. Il hurlait, il était rouge, il voulait m'en coller une, ça se voyait. J'avais les cheveux jusqu'au cul à l'époque, ça le faisait pas trop avec tout le monde. Et je ne vous parle même pas des "Bonjour-madame-ah-pardon-j'avais-pas-vu-avec-les-cheveux-ah-ah-ah".
Bref, le gars il l'a vraiment super vénère.
- Super Conducteur Super énervé : "Putain mais c'est super mal déneigé qu'est-ce que vous foutez bordel de merde ?!? Putain sans déconner qu'est-ce que vous foutez ?!?!"
----- DESPITE ALL MY RAGE I AM STILL JUST LIKE A RAT IN A CAGE ---

----- DESPITE ALL MY RAGE I AM STILL JUST LIKE A RAT IN A CAGE ---
----- DESPITE ALL MY RAGE I AM STILL JUST LIKE A RAT IN A CAGE ---
----- DESPITE ALL MY RAGE I AM STILL JUST LIKE A RAT IN A CAGE ---
- "Moi ce que je fous ?!! Bein tu vois là je suis dégouté parce que je viens de rentrer ma paye du mois en 20 minutes (nda: véridique, les sommes que tu brassais en cash en une journée, ça me rendait malade) Et si il y a de la neige sur la route KESSTUVEUX que j'fasse ? Que je sorte de ma guérite pour aller déneiger à la main jusqu'à Lyon ? A pied ? Casse-moi pas les couilles et barre toi ! Si t'as un problème tu vas LA-BAS***  et TU ME LACHES et tu te CASSES parce que ma parole les CONNARDS COMME TOI j'en ai ras-le-cul !!!"
(***en indiquant les bureaux où les responsables se la coulaient quand même assez douce par rapport à nous, et où les équipes techniques enchainaient cafés sur réunions syndicales, le déneigement on verra plus tard).

Je ne dois la vie sauve qu'à l'arrivée d'un des responsables,  qui avait rapidement vu le manège dégénérer, et qui a menacé le gars d'appeler les flics. Le gars était sorti de sa caisse, et était en train d'essayer d'enfoncer la porte de ma guérite à grands coups de pied, alors que j'essayais de trouver ce qui pourrait me servir d'arme pour lui péter sa tronche s'il arrivait à flinguer la porte.
Sous l'air que j'imagine ahuri de tous les autres conducteurs
Le responsable ne m'a rien dit, quedalle. Je n'ai pas eu droit à un "oui, je sais..." ou "non mais calme toi...". Il est juste parti.
On devait être avoir droit à un gros pétage de plomb dans notre convention de travail, ou je sais pas quoi. Moi j'étais persuadé que j'allais être renvoyé manu militari dans la minute, et sans indemnités pour faute grave. Non, lui il ne m'a rien dit et personne n'en a jamais reparlé, personne. Loué sois-tu, j'ai oublié ton nom mais tu gardes une place précieuse dans mon petit cœur.

Quoi qu'il en soit, quand j'étais du soir, c'était Fun Radio souvent, alterné avec du France Musique ou des trucs comme ça, parfois un match de foot, ou quelques CDs emmenés.
Passé 19h30 ça devenait désert, et réviser pour la fac dans la cabine jamais bien pratique ...
Je ne sais plus le nom des émissions qu'il y avait après Lovin Fun mais il y en avait une qui était pas mal. Passé un moment je connaissais la grille par cœur puisque les fréquences de taf' changeaient tous les 15 jours (HYPER PRATIQUE POUR ORGANISER TA VIE) et qu'un semaine de taf' pouvait ressembler à ceci :
- Lundi : 14>16h (super de faire un Gre-Voreppe/RIves/Voiron pour deux heures de taf)
- Mardi : 01(du matin)>9h
- Mercredi : 20>22h (une journée pétée pour deux heures, le truc que je surkiffais)
- Jeudi : OFF (super, c'est jeudi...)
- Vendredi : 11h-15h (re "une journée pétée pour deux heures", pour gagner j'imagine l'équivalent de 15 euros)
-Samedi : 7h-15h
- Dimanche : 02h(du matin)-10h00

Après je me demande pourquoi j'ai gaufré mon agrégation ... BREF.
On s'en foutait, on était jeune on était fou, on était con, la vie nous souriait youpi-tralalala.
Et donc sans qu'on sans rende compte, cette émission à la con allait forger notre Culture. Si-si, la preuve, beaucoup des repères musicaux que les gens de ma génération partagent ont connu le succès (les disques qui passaient à la radio état des disques qui ensuite se VENDAIENT, je sais c'est dur à imaginer, les jeunes) en grande partie grâce à la ligne de programmation de cette radio pendant cette période brève, mais vraiment intense. Je ne parle même pas du nombre de gars qui se sont mis à la gratte à cette période. Double-effet-Kiss-Cool "Fun Radio+Nirvana".
The Breeders , RATM, Urban Dance Squad, Cake, Faith No More, Silverchair, The Verve, BodyCount, Smashing Pumpkins, Nirvana (période In Utero pas spécialement radio-friendly) Beck etc. ...
Ça passait à la radio, dans l'émission la plus populaire d'alors.
Dingue, non ?
Attention il y avait des merdes aussi, comme en témoigne ma playlist (notamment ce fameux "Lemon Tree" de Fool's Garden : une angoisse totale).
Mais quand-même, dans le gros ensemble, c'était pas dégueulasse du tout. Puis ça s'est arrêté, on sait pas trop pourquoi et on n'a jamais cherché.
De totues façons fin 94 je me suis barré au Canada et alors là bas, des bonnes radios, je m'en suis gavé, mais gavé à m'en faire exploser les oreilles et le cerveau.

Après en France, il y a eu Couleur 3, puis bien plus tard on a voulu croire en Le Mouv'.
Hum.
Et depuis de toutes façons, le monde a changé.
Séquence nostalgie (avec fautes de goût totalement assumées) avec la Playlist concoctée pour vous, avec l'aide de Frédéric L. qui tient à rester anonyme, détenant maintenant une place clef dans ce qui reste de l'Industrie Musicale.
APPEL A CONTRIBUTION : si j'ai oublié des trucs évidents, signalez le dans les commentaires et je rajouterai dans la playlist au fur et à mesure !
Si vous êtes sur tablette ou smartphone et que le player ne s'affiche pas là juste en dessous, cliquez sur le lien pour accéder à la playlist

FUN RADIO 93/95 by Sebastien Dos-Santos on Grooveshark

22 mars 2014

Henri Guillemin : L'autre avant-guerre (1871-1914)


A tous ceux et toutes celles qui s'intéressent à l'Histoire en général et à la période de la première guerre mondiale en particulier, je ne saurais que trop conseiller d'écouter cette intervention de Henri Guillemin (qui date de la fin des années 60 ou début des années 70, diffusé alors sur la Télévision Suisse Romande), qui a fait partie des sources que j'ai épluchées pour mon "1916".
On y apprend beaucoup de choses, et en tous cas on se pose de nouvelles questions, on est porté à en savoir vraiment plus sur tout ce qui a "préparé" le carnage qui a mit fin à la Civilisation européenne.
Henri Guillemin, inspiré par la pensée de Rousseau, admirateur de Robespierre, Jaurès et Tolstoi, déboulonneur du mythe Napoléon (et de beaucoup d'idoles en général), est certes partial et engagé, mais comme tout historien finalement.
Avec des arguments, et des documents à l'appui.
Son intervention permet de remettre beaucoup de choses en perspectives.
Le charme suranné de sa diction ne gâche rien à l'affaire. Porté par une vraie passion, il trouve toujours la formule qui fait mouche, les citations oubliées, les documents souvent passés sous silence.
Comme vous risquez de voir et d'entendre beaucoup de choses sur cette période, avec la commémoration du Centenaire  (ce lien pointe vers un site très bien fait), il me parait pertinent de vous faire connaitre cet historien dont beaucoup des éclairages m'étaient inconnus, et donc beaucoup m'ont fait bondir ...
Passionnant.

21 mars 2014

1916 : la première projection

1916 christophe levet

1916 christophe levet

1916 christophe levet

1916 christophe levet

1916 christophe levet
Voilà, c'est fait, et ça s'est bien passé.
Pourtant jusqu'à la dernière minute ça a été la course folle pour des raisons techniques laborieuses (10 minutes avant les projections, les vidéoprojecteurs ne fonctionnaient plus, j'en passe et des meilleures).

Cette "commande" a été passée le 17 décembre 2013 par le Pôle Européen de la Culture de Grenoble.
Il a d'abord fallu trouver l'idée : au lieu de "bêtement" aller jouer au Museum d'histoire naturelle en version acoustique avec les Wastemen , sous le prétexte que nous sommes "barbus", pour coller à  la semaine thématique intitulée "au poil"; il  m'a paru plus pertinent de dévier le sujet sur les "poilus" de la "grande guerre" dont on célèbre cette année le centenaire.
J'ai décidé de mêler la grande histoire à la petite, familiale. Feue ma grand-mère adorée Colette, de qui j'étais très proche et que j'ai toujours beaucoup admiré (un moral à toute épreuve, une culture folle, et une joyeuse malice tout en gouaille et accent dauphinois pur jus) n'abordait que rarement la vie de son papa revenu traumatisé par la guerre et Verdun en particulier.
Quand je dormais chez elle, petit, j'étais dans une chambre où il y avait les décorations de son papa, Lucien-Eusèbe, et les réponses à mes questions restaient évasives. Et c'était les seules fois où je la voyais triste. Ca m'embêtait. Je n'ai jamais vraiment insisté.
Ce projet m'a donné l'occasion d'aller déterrer tout ça, avec l'aide de ma mère et d'une de mes tantes. Ma mère qui a donc vécu jusqu'à ses 16 ans sous le même toit que cet arrière-grand-père dont les troubles mentaux l'ont empêché très tôt de pouvoir reprendre un travail. Des troubles mentaux bien sûr "non imputables" à la guerre, comme il est écrit dans son livret militaire. Il a eu ses médailles, 50 francs, et un veston gris. Point.

Il a fallu ensuite éplucher du matériau historique (livres, vidéos, illustrations etc.) et les sélectionner. En pensant en même temps à donner un "ordre" au récit.
Puis tout ce matériau il a fallu le rendre exploitable pour une utilisation vidéo (je vous passe les détails et les manipulations).

Dans le même temps (le peu de temps que j'ai eu, vu que j'ai fait ça en plus de mon travail "de jour", multipliant les soirées au bureau et les week-ends d'autiste enfermé autour de 2 ou 3 bécanes surpuissantes qui tournaient en même temps... merci encore à La Haute Société !) il a fallu composer la musique (sauf "Heading for the Holy Mountain" avec la voix de Nadj, que j'ai récupéré sur le premier album des Wastemen car je n'ai pas eu le temps de finir le thème en question initialement prévu), mais surtout l'enregistrer.
N'ayant jamais fait de home-studio, ça a été une sacrée aventure. Il a fallu acheter puis maîtriser tout ce qu'il fallait (carte-son, câblages, micros, enceintes de monitoring, supports etc. : merci encore Pianotech pour les conseils et la disponibilité sans faille).
Et aussi maîtriser un logiciel de montage audio (Reaper, une tuerie simple et efficace).
Il a fallu remettre en état ma vieille batterie Tama "Imperical Star" (qui a mon âge, c'est vous dire si elle date) que je traîne avec moi depuis mes 8 ans (un bon investissement de mon papa que je ne remercierai jamais assez).
Il a fallu enregistrer tout ça (incluant la voix de Jull et le trombone de Olivier Inebria), le mixer et le masteriser (pour le coup, je confirme : masteriser, c'est un métier ...).

Et toujours dans le même temps j'ai créé tant bien que mal des animations vidéos à partir d'objets inanimés (médailles, douilles d'obus décorées, paperasse militaire etc.), et si avant je bidouillais gentiment en apprenant sur le tas, cette expérience m'aura fait faire une auto-formation accélérée dont l'intensité n'a eu d'égal que les litres de sueur perlant sur mon front à des heures tardives, entre deux demi-repas.
J'en oublie surement et le but ici n'est pas de me plaindre ni de me faire plaindre, bien au contraire : j'ai adoré faire ça, adoré ! Le plus dur a été l'épluchage des vidéos de soldats traumatisés, filmés en milieu psychiatrique. Très dur.

Après, pour le choix des images et des séquences, je n'ai quasi pas eu le temps de réfléchir : des séquences me sautaient aux yeux, je les plaçais où je les "voyais" par rapport à la musique, et le reste suivait, ça s'est fait assez naturellement. Les animations en découlaient, ce qui influait sur la suite etc.
Je vais me faire gronder : je n'avais AUCUNE trame prédéfinie. Seulement huit thèmes, qu'il fallait imbriquer mais aussi séparer dans le même temps (avec un choix de chapitrage dans le montage).
La chose la plus délicate était d'avoir du recul : on est vite hypnotisé par des images qu'on voit à longueur de temps, qu'on retravaille, qu'on déplace, etc. On en sature et on n'a plus de recul. Il fallait éviter les écueils du pathos, de la dénonciation facile, faire passer quelque chose d'émouvant sans tomber dans la facilité, faire du "beau" avec du matériau tragique, et le respect dû et à sa famille, et aux anciens (et leurs descendants) qui ont tant souffert de cette période.
Le mélange du familial et de l'historique n'a pas aidé, on est toujours plus ému par une photo de sa grand-mère ou de sa mère enfant, que par la photo d'une autre petite fille. Mais j'ai essayé de faire en sorte que chacun puisse y voir qui il voulait, ou y voit au moins un symbole.
Réussi ou pas, c'était le défi à relever, et dans un domaine qu'on ne maîtrise pas (je ne suis pas réalisateur officiel de films ou de vidéos, d'autant plus à visée "artistique"), c'est d'autant plus périlleux.
Trouver un ton, éviter les évidences et les facilités, garder un semblant de narration (ou de progression) sans être trop didactique. Autant de questions que je ne réalise qu'aujourd'hui en vous racontant ça parce que sur le moment, je n'avais juste pas le temps d'y réfléchir ! Ou alors ça moulinait "en arrière-plan mental" pour ainsi dire.
Et je ne prétends pas avoir réussi à atteindre mes objectifs, j'ai juste fait du mieux que j'ai pu (d'autant plus que pour moi cette version n'est pas la "finale" que je sortirai en 2016).

Voilà, le lieu était vraiment magique. Ça a bien aidé. J'ai toujours pensé au lieu et à la disposition des gens, couchés, en faisant le boulot, même pour le son ! On n'entend pas pareil couché au sol que debout !

Il me tarde de pouvoir améliorer tout ça (car pour moi il ne s'agit que d'une première version très largement améliorable à tous points de vues) et de pouvoir le présenter à nouveau, ailleurs avec peut-être la possibilité de jouer tout en live avec plus de musiciens.
Toute aide est bienvenue : cela fait belle lurette que je suis hors-circuit culturel ...

Merci Bertand Vignon de m'avoir emmené dans cette galère. Car si j'ai navigué en eaux troubles, essuyé des tempêtes, des vents contraires, eu peur comme jamais (si si, j'ai flippé, vraiment), je suis arrivé à bon port.

Merci à toutes les personnes qui m'ont aidé, elles se reconnaîtront.
Merci au public pour sa présence et son attention.
Ce beau silence à la fin de la projection valait de l'or.


Photos : Christophe Levet
(je ne sais comment il a pu faire car la salle était vraiment plongée dans un noir total !)

20 mars 2014

1916 teaser


Et voilà.
La première c'est ce soir 19h00 au Museum d'Histoire Naturelle de Grenoble, gratuit sur réservation au 04 56 52 85 22.
J'aurais plein de trucs à vous dire là-dessus mais ça sera pour plus tard, je manque vraiment de temps...
Alea jacta est.