16 août 2011

QUEBEC 2011 / rapport / jour 07 / ILE-DU-REPOS

JOSE & THE WASTEMEN en vadrouille au Québec / Juillet 2011.
Vendredi 22 juillet (jour#07).
Encore un réveil dans le canapé du salon de chez Mark, pour les mêmes raisons que le jour précédent, mais tout va bien merci.
Petit déjeuner tardif comme hier, et tout va toujours aussi bien, merci encore. Quand on se sent à l’aise quelque part on a l’impression d’avoir des habitudes bien ancrées.
Nous partons pour l’Ile du Repos avec Dim’ et Rem’ après avoir packé le matos dans la voiture. Mark & Kim nous rejoindront plus tard pour cause de travail. Le pauvre Mark est en semaine intensive de 50 heures pour cause de surcharge de boulot à l’usine d’aluminium, mais il a toujours un caractère follement positif et enthousiaste.
Sinon, toujours pas de trace ni de nouvelles des cymbales du hi-hat. On se demande bien ce qu’elles ont pu devenir, mais on reste persuadé qu’elles vont réapparaître comme par enchantement, parce que « c’est pas possible ». Argument massue et hautement scientifique.
Le soleil tape dur. La route jusqu’à Peribonka ressemble à toutes les autres routes: du bitume avec des lignes jaunes au milieu, le tout bordé d’arbres. Une fois sur l’Ile du repos, on comprend vite avec Dim’ que ni Rémi ni Mark ne nous avaient menti. C’est magnifique.
auberge ile du repos peribonka
La vraie carte postale de l’énorme chalet au bord d’un superbe lac d’eau rouquine, avec des plages de sable fin (si si). De-ci de-là des tentes et des chalets. Un camping en quelque sorte, mais avec un vrai cachet, et surtout de l’espace vital. On comprendra bien vite, en discutant avec le staff, que la recherche du profit ne passera jamais avant le respect de l’environnement. Et ça marche.
Nous déposons notre matériel en loges et découvrons la scène et la salle. C’est GRAND. On doit pouvoir caser 500 personnes facilement, et la scène est très large, la hauteur sous grill immense. Ça a de la gueule et ça met, accessoirement, UN PEU la pression. Une immense baie vitrée donne sur le lac, c’est vraiment comme dans un rêve. On nous donne les clefs de nos quartiers pour la journée et la nuit. Une maison immense avec le petit balcon en bois qui va bien. Rien que ça. Mark débarque plus tôt que prévu et nous retournons à la salle.
wastemen and mark parker
Après une séance de blagues typiquement québecoises qui nous permettent de faire connaissance avec Guillaume (batterie) et Serge (basse), deux gais lurons qui collent parfaitement au caractère enjoué de Mark, nous assistons donc aux balances de PARKER'S SPECIAL BLEND. Ca joue fort en tabarwette. Rémi vous dira que non et que de toutes façons de ce côté-ci de l’Atlantique on peut jouer plus fort qu’un 747 au décollage, démembrer un orignal à 500 mètres par la seule force d’un accord plaqué dans un gros Marshall, désanuser une ouananiche au milieu du lac Saint-Jean juste en s’accordant au fond du garage, j’en passe et des meilleures de toutes façons vous-en-Europe-vous-jouez–jamais-assez-fort-c’est-pour-ça-que-vous-avez-un-son-de-mArde-un-ampli-ça-doit-être-mis-à-burnes-au-carré-pour-avoir-du-grain-tabarnak-etc-etc..
Mais patience, attendez le blog du jour suivant hin-hin-hin rira bien qui rira le dernier.
Bref, en attendant ça sonne bien en maudit, même si je dois finir les balances sur la terrasse pour pas devenir sourd, ou retrouver mon anus dans une de mes chaussures.
Mark a déballé une vieille Supro fraîchement acquise, qu’il fait hurler dans un vieux Fender Pro Reverb blackface, il joue avec du giga-guts et ça ne plaisante pas. On balance dans la foulée et Robin, au son, fait des merveilles.
Retour à la case maison de luxe, et glandouillage sur la plage.
remi villeneuve mange du boulgour en ecoutant bob marley
Dimitri se baigne au péril de sa virilité, et je me contente de faire une petite trempette rafraîchissante. Rémi nous rejoint et nous jouons un peu de dobro en sifflant une binouze salvatrice. Le tableau est follement bucolique, et pour un peu Rémi nous ferait péter un petite reprise des Doors en version reggae, tout en mangeant du boulgour.
On file manger au restaurant de l’auberge, mais le service prend quasiment une heure et demie, ce qui fait qu’à peine notre plat ingurgité nous devons monter sur scène. Petit Mojito XXXL pour faire filer. C’est parti mon kiki.
jose wastemen concert ile repos peribonka
Ce coup-ci on attaque par « Just Be », et on se sent tous à l’aise rapidement, autant pour le son que pour le jeu. La salle est loin d’être pleine, je dirais qu’il y a une centaine de personnes ( ?) mais les gens qui sont là passent manifestement un bon moment, même si ça ne « lève » pas autant qu’à Metabetchouan. Les parents et la soeur de Rémi étant venus nous voir, je me permets une dédicace spéciale à Thérèse sur « Dusty », la taquinant sur le fait que si effectivement il n’y a pas de partition, la chanson existe pourtant bel(le) et bien, en plus d’être en grande partie l’œuvre de son fils. Lors de la répétition dans son salon, elle nous avait bien stipulé, et ce de façon quasi officielle qu’une chanson n’existait à ses yeux que s’il y avait une partition. Ça se discute, mais ça donne toujours une belle idée de cadeau pour Noël en tous cas. Une autre composition de Rem' "One more Time" qu'on teste depuis quelques temps commence vraiment à prendre une jolie forme.
Le concert se finit bien, tout est passé très vite, on a joué une bonne heure.
jose wastemen concert ile repos peribonka
Le truc vraiment cool, c’est que j’ai pu chanter vraiment sans réfléchir ou douter le moins du monde, parce que les retours étaient aux petits oignons. Du velours. Merci encore Robin.
PARKER'S SPECIAL BLEND attaquent dans la foulée, et leurs reprises bien senties et bien jouées de blues Delta/Chicago font mouche. On sent encore une fois que ça fait partie de la culture ici. 17 ou 77 ans, tu leur pètes un bon blues, et ça fonctionne. C’est dans le sang quoi.
On boit quelques coups sur la terrasse pendant le concert, et la fille de l’entrée vient me redemander des disques à vendre, j’obtempère dans la joie. Elle revient dix minutes plus tard, mais là problème, on a tout vendu. J’enrage un peu parce que j’aurais du penser à envoyer un stock chez Rémi. M’enfin, 50 disques en deux concerts … vu ce qu’on vend (pas) d’habitude à nos concerts je pensais que ça suffirait. Eh bien non. Je décide de positiver à mort, car finalement c’est surtout gratifiant, et je distribue des cartes de visite JOSE & THE WASTEMEN en stipulant bien que ça donne droit à des mp3s gratos etc. et des stickers etc.
Un bon Mojito pour faire passer. Ahhhhhhh… la nuit est belle : un festival d’étoiles dans un ciel d’encre. En fond sonore de luxe, Mark & ses comparses déboîtent du blues à qui mieux-mieux. On est proche de la perfection. Fragrances verdâtres. Dimitri et Rémi ont un sourire ravi scotché sur la face. Hop, moi aussi. On se demande pourquoi. On pense fort à NADJ qui n'a pas pu venir ... Au départ c'est quand même elle qui devait jouer ici avec Rem' avec leur duo SICTY THOUSAND LAKES.
La soirée se finit de façon assez prévisible au comptoir de la salle avec Bernard, maître des lieux hautement sympathique, Guillaume, Dim’, Rem’ et ma pomme. Mark a du rentrer tôt avec Kim pour cause de mariage le lendemain, mariage au cours duquel il doit jouer quelques titres avec Pierre Bouchard (de la famille Bouchard). Il nous promet de se rattraper dimanche soir pour qu’on s’en colle une belle quand on revient crécher chez lui.
Je file me coucher le premier car je comprends plus les blagues qui fusent en québecois profond, mais surtout à cause de la salsa qui joue à BURNES dans nos oreilles alors qu’on est seulement 5 au comptoir, avec un Rémi qui s’aperçoit qu’il boit de la bière sans alcool depuis 2 heures, sous les quolibets amusés d’un Guillaume à l’équilibre de plus en plus précaire.
J’ai un nom de famille zazou mais je bloque quand même pas mal sur les musiques latines/latino-américaines. Des fois ça passe, quand t’es sur une plage ensoleillé, les doigts de pied en éventail, entouré de trois vahinés qui te massent en te ventilant font avec des feuilles de palmier. Ce cas de figure ne m'est aps encore arrivé, mais on va faire comme ci. ET bref il se trouve que là, maintenant, non: ça me fatigue, c'est sans rapport. Les multiples shooters offerts par Guillaume et Bernard n’y changent rien, et je les file en loucedé à Dimitri qui, en bon camarade, ne saurait refuser. Et puis autant garder un peu de forces pour le concert de demain à Dolbeau-Mistassini.
De retour à la bicoque de luxe, je prends une douche salvatrice et m’effondre sur mon lit comme un bienheureux.
J’ai du sommeil en retard, et cette nuit je suis SûR et CERTAIN que personne ne viendra faire du free jazz sur mon corps ou dans mes oreilles.
Jouissif.
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photos live : Kim Martel / photo "Wastemen+Mark Parker" : Eloïse VIlleneuve / autres : Nathan Thunder

3 commentaires:

  1. hé béh mes salopiauds ! signé Jerem'

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  2. la suite ! la suite !

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  3. oui c'est vrai ca la suite... moi je men souviens mais je la veut de ta bouche, juste pour comparer.

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