4 août 2011

QUEBEC 2011 / rapport / jour 01

JOSE & THE WASTEMEN en vadrouille au Québec / Juillet 2011.
Samedi 16 juillet (jour#1)
Assommé par la prise massive de divers médicaments avant et pendant le trajet en avion, je débarque à Montréal l’œil torve et l’haleine incertaine. Pour faire filer les médocs, je prenais du cognac. Ca fait cher en avion, très cher. Je ne vous le conseille pas. Sauf si comme moi c’est « ça ou je tue le chien/les hôtesses/les passagers/moi-même tout en avalant un siège et en chantant du Slayer à l’envers » tellement j’adoOOore l’avion.
Carte bleue en gueule de bois, démarche pâteuse, lunettes fumées, barbe en vrac, chapeau vissé sur la tète et sac Eastpack sur le dos, Canada me voilà, Québec serre les fesses.
Pas de problème aux douanes. Exploit.
On me laisse sortir de l’aéroport. Violent choc thermique. Il fait une chaleur à faire fondre un volcan. Après un trajet en autobus+ipod (j’écoute « Montreal » de moi-même la larme à mon no-noeil dans un trip purement égo-centro-nostalgico-pignolesque que j’assume au niveau du surmoi) je débarque au « Saint Sulpice », rue Saint Denis. L’endroit paraît encore plus grand que dans mes souvenirs, et la terrasse arrière aussi. Il est 13h30, pas un chat, mais les serveurs et le staff s’activent déjà. La chaleur est proprement insoutenable. C’est donc tout logiquement que je commande une « Labatt bleue », avec un hot-dog-deluxe- custom-double-XXL-all-dressed pour faire passer. Délicieux. J’en reprends même une Labatt pour la bonne bouche.  Le ton est donné.
labatt
Pardonne moi Cyril Lignac, regarde ailleurs Paul Bocuse, je ne sais plus ce que je fais.
En plein gorgée de bière fraiche, un quasi-orgasme se rajoute à mon extase : juste à côté de moi, une fontaine-pulvérisatrice se met à saupoudrer ses gouttelettes magiques sur la terrasse. Je reste figé de bonheur, tirant la langue tel un vieux toutou pour mieux sentir cette fraicheur surgie de nulle part. Je manque d’en tomber dans les pommes tellement c’est bon. Un des serveurs vient me demander si ça va .
« Si ça va ??!? Mets-en !!! »
On se marre. Le ton est donné.
Dimitri, ponctuel, débarque au St Sulpice après une virée infructueuse dans le « Vieux Montreal », un truc sorti d’un dépliant d’Office de Tourisme, moche, vide, sans vie, sans intérêt aucun. Je compatis avec lui et nous fêtons nos retrouvailles avec un pichet de « Boréale blonde » ; surement parce qu’il est proposé moins cher que celui de Labatt Bleue.
Résultat, il est 17h00 bien pesées quand on se décide à décoller pour aller acheter une guitare d’occasion et des percussions. Nous avons en effet un « concert » (disons prestation publique pour faire moins ronflant) à honorer le lendemain au Parc Mont-Royal. Ambiance moite pour échec cuisant : samedi à 17h00, les magasin de musique sont déjà fermés. Ne fermant que le dimanche et étant parfois ouverts très tard en fin de journée en semaine, ils allègent un peu le samedi. J’avais complètement oublié cette tradition montréalaises après 13 ans d’absence, évidemment.
En grand professionnels de la profession nous décidons de ne pas céder à la panique, et filons grignoter bio et sain. Si-si. Au « Commensal » rue Saint Denis. Lui il était déjà là (un peu plus haut) à l’époque et cette formule de légumes au poids me plait bien. Miam-miam puis sieste et danse contemporaine en plein parc Berri (qui s’appelle « Emilie Gamelin » en vrai parait-il), haut-lieu de rencontre estival des itinérants et des toxicomanes de tous poils.
berri
Imaginons un Galotta intéressant faire un spectacle dans un parc qui serait entre le Parc Mistral et un coin du Metro La Chapelle. Non pardon je délire. Je rêve. De fait, je pionce sévère, et Dimitri déguste tout seul le spectacle de Danse Cirque Contemporain Jazz Gay Interdisciplinaire, qui pour le peu que j’en voie à mon réveil, est effectivement réussi. Nous voilà prêts pour aller aux Foufounes Electriques. Trouver une guitare pour le lendemain, c’est pas ça qui va nous empêcher de dormir (ou pas).
En parlant de ça je me trouve une piaule bien pourave sur la route; Dimitri est déjà installé chez des copains vers Papineau, chez qui il n’y a plus de place. Au coin St Hubert/Ste Catherine, en plein foirestival des Musiques du Monde du Cirque Jazz Gay Contemporain avec Jean Paul Gaultier (ouais j’ai pas tout bien suivi), un duo de mecs de Halifax font un country-rockabilly-wannagain tout à l’énergie avec dobro et guitare sèche, à même le bitume. Le méchant «tone», la méchante conviction.
Les Foufounes Electriques (dites «Les Foufs» si vous ne voulez pas passer pour un gros naze) c’est un complexe de bars/boites/terrasse tout bonnement incroyable, en plein centre-ville. Bon après, c’est toujours mieux avant. Tu trouveras pas un montréalais pour pas te dire « ouais mais attends les foufs avant c’était mieux ». On me disait ça déjà en 94. Je veux bien hein les gars, surement. Et c’est vrai que là j’ai trouvé que c’était une population moins jeune qu’à l’époque. Mais dur de juger en plein mois de juillet. M’enfin bon, un truc aussi énorme, qui ferme à 4h0 du matin, où l’entrée est pas chère (quand elle est payante ….), où la bière est pas plus chère qu’à n’importe quel rade, et où tu peux jouer au billard en écoutant Nuclear Assault enchainé par Neil Young ou Voivod ; et où les gens qui sont là sont euh... des gens (genre des vrais gens hein, pas des mecs qui lisent Vice ou des touristes ou je ne sais quoi) aux looks trop cools (ou totalement bidons, mais ça se mélange bien) ehhhhh ….. « mieux avant » ou pas moi je m’en cogne. J’aimerais déjà imaginer la même chose à Paris, mais rêve mon gars, ça n’arrivera jamais.  Décomplexé, bruyant, amical. Et des jolies filles aussi. Que voulez vous de plus ?
foufounes
On finit la soirée à jouer au billard avec un gars un peu épais qui fait un blocage sur le trop plein de nègres (je cite) et de musulmans en France et dans Montréal-Nord. Si tu le lâches à Barbès il fait une syncôpe en 2 secondes et 13 dixièmes. Il est temps d’aller dormir et de rincer le cochon. Sur la route je m’achète une bouteille d’eau dégueulasse. Pourtant les mecs quoi, de l’eau, c’est pas dur, et vous en avez plein ….. Beiiiiin non une eau à coucher dehors, je sais plus la marque mais c’est une eau à, tenez vous bien « OSMOSE INVERSéE ». Une connerie marketing que même L’Oreal a pas inventé avant tout le monde. Ceci dit s’ils cherchent des trucs j’en ai plein. Pourquoi pas de l’eau :
« en biomasse ozonifiée » ? «à base de crypto ADN purofiltrant» ? « riche en protobase de métacellulate » ? voire même pour les techniciens du son « pro-activante au niveau des mediums clustés » ?
Reste donc que cette eau est dégueulasse, mais ne m’empêche pas d’apprécier ma douche (sale et sur le palier) et mon lit (douteux et sur un tapis douteux).

3 commentaires:

  1. aaaaah c'est bon de te lire... j'en ai le gout à la bouche et aux oreilles!!!

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  2. ma petite Lou étant en pleine sieste matinale, je prends le temps de te lire et comme le dit si bien Nadj:"aaaah c'est bon de te lire..." !!!! allez, vite je vais lire la suite! bizoux@+alex

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