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14 juin 2014

TEMPLES @ TINALS 2014


Je n'avais jamais entendu parler du THIS IS NOT A LOVE SONG FESTIVAL avant que je n'apprenne via les réseaux sociaux que TEMPLES passait là-bas.
Abasourdi par la qualité de leur prestation à Coaechalla que j'avais matée sur youtube (il a été retiré depuis, donc pas pas la peine que je vous fournisse un lien périmé...) je m'étais dit que aller voir ça gratos un jour férié, dans le sud, c'était un programme plutôt funky-fresh. Même si, comme certains le savent déjà, je conchie la production de leur album, qui retire aux chansons toute la substantifique moelle que l'on retrouve bien sur scène. Encore le coup d'un DA de label ou d'un manager super malin qui s'est dit "ah bein tiens comme vous êtes estampillés psyché (j'ai envie de dire, comme "tout le monde") on va faire une prod' à la Tame Impala, passque eux ça marche, CQFD."
Sauf que sur du TEMPLES, la prod' à la Tame Impala, ça fait juste chier. C'est inécoutable à la longue, point barre. Pour Tame Impala ça passe, peut-être parce que Tame Impala n'ont pas de chansons, mais seulement des airs ou des bribes d'idées (allez prends ça dans ta gueule, c'est gratuit.).
EDIT : gros mea culpa : l'album a été fait à la maison par le chanteur et le bassiste, et donc je suis d'un coup beaucoup moins vindicatif sur une production qui a du avoisiner les 13 euros, cf.cettte entrevue. Il  n'en reste pas moins que cette production "couvercle" à la mode ne me convainc guère, et fatigue à la longue.


On arrive donc au festival (en van, cela va de soi) en ce beau jeudi ensoleillé. Je croyais que c'était en centre-ville, pas du tout, c'est en fait dans une SMAC relativement excentrée qui s'appelle "Paloma"; dont je n'avais jamais entendu parler. Au vu de mon amour inconsidéré pour ces mouroirs (en général, je précise, EN GENERAL) de la musique, finalement rien de surprenant dans mon ignorance.

Il y a donc une scène en plein air qui accueille trois concerts gratuits par jour, et des bouts de la programmation du soir, panachée entre l'extérieur deux salles intérieures (de, au pif, 1200 et 300 places). Les deux salles intérieures étant hébergés dans un bâtiment surréaliste qui a dû couter aussi cher qu'il est réussi. Comme ce n'est pas toujours le cas, il n'est pas inutile d'apporter cette précision.
Le set de SPEEDY ORTIZ a commencé alors que nous errons de-ci de-là pour découvrir un site ma foi fort réussi, chaleureux et accueillant. Malgré (j'ai envie de dire "comme prévu") des prix prohibitifs pour de la bouffe format XXS, et une absence incompréhensible de merguez.
Car rappelons-le : festival EGALE merguez. Cherchez pas, c'est comme ça.
F = mb
² (Festival = merguez par bière au carré)
Promoteurs, organisateurs, n'oubliez jamais cette règle d'or.

Donc bon, SPEEDY ORTIZ, oui c'est sympi, c'est sympa, prenons une bière.
Fin de concert, verdict : je ne peux siffloter aucun air/riff/gimmick que j'aurais retenu, donc j'ai déjà oublié ce groupe, désolé les gars mais ce principe de base me revient de plus en plus comme un commandement inamovible.
On fait passer le temps en découvrant les ateliers "collier de fleurs", "badges à fabriquer soir-même", "sérigraphies à réaliser soi-même", "sex-toys à ...." ah non ils n'en ont pas encore, mais qui sait hein ?
Et puis un tour aux stands de vinyles aussi, mais bizarrement, je n 'ai rien acheté, malgré un alléchant Doctor John qui me faisait de l'oeil. On se prépare pour Temples (abdos, pompes etc.) afin d'être dans un timing optimum.
Les voilà, alors que le soleil commence à s'affaisser gentiment là-bas sur l'ouest qui m'attend cet été. Petit détour nerd, aujourd'hui les deux gratteux jouent sur des AC30 (sauf la 12 cordes Danelectro qui passe par ce qui semble être un Fender Deluxe), je suis donc ravi avant même que ça commence, car j'adore ces amplis, voilà, c'est fait je ne vous emmerde plus avec mes détails techniques à la con.
Quoique.
Puisqu'on a commencé par les détails du son, allons à fond dans le son : il est parfait, et ce dès les 10 première secondes. Certains ingé-sons doivent mettre parfois 30 minutes pour régler une reverb' sur une voix, parfois ils mettent 40 minutes à juste réaliser qu'on n'entend que la grosse caisse et le chant, mais non là, à la dixième seconde, le son est celui que tu pourrais avoir en mettant ta chaine hi-fi (et si t'en as pas, va vite en acheter une pour 100 balles tout compris chez Cash converter car ton iPod et ses brelogues à oreilles c'est de la merde, point barre) à burnes de chez burnes.
Puissant et dynamique, tout en restant clair.
Continuons technique,  instrumentale maintenant : aucun pain, aucun écart, tout est dedans. Dans le dedans du dedans, c'est à dire DANS le groove et TOUS ensemble. Tout ça sans jamais se regarder. Millimétré mais vivant. Ultra-impressionnant, parce que certains passages son super chauds à exécuter. Niveau voix, même niveau : tout est dedans, et les gars te font des tierces et des quintes aussi facilement que Bygmalion des fausses factures. Parlant de niveau, le groupe sait jouer (comme tous les grands groupes finalement) avec le niveau sonore : on passe allègrement d'un passage avec grosse basse fuzz saturée dans ta gueule à un passage dans lequel deux voix angéliques en mode falsetto caressent les ailes des oiseaux pour allez plus hauuuuuuuuuuuut c'est c'qu'il y a d'plus beauuuuuuuuu (ou quelque chose comme ça). 
C'est bien simple : tout est maîtrisé.
Limite trop si on est venu pour une ambiance rock'n'roll (pour ça il y a les BLACK LIPS qui sont en un -bon- sens l'inverse absolu de Temples, on en reparle plus loin).
Autre signe des grands groupes : un batteur hors du commun.

Je rappelle à ceux qui auraient loupé les cours sur l'indispensable batteur de génie,  la règle qui suit : tu peux avoir les meilleurs compos du monde, le meilleur son, le meilleur tout ce que tu veux, si t'as pas le batteur qui va avec, reste chez toi car ça ne sert à rien. Aucun grand groupe n'a un batteur en carton. Alors que pas mal de grands groupes ont des chanteurs/bassistes/guitaristes en carton, ou tout juste potables.
La preuve par 3 exemples (il pourrait y en avoir environ 300 000) : KISS, BLUE OYSTER CULT et les RAMONES sont des groupes que j'adore, mais ce ne sont pas de grands groupes car leurs batteurs sont en carton. Avec ce genre de phrases définitives, je vais encore me faire des potes.
Celui de KiSS il est même en succédané de carton éco-citoyen-recyclable, à tel point que même Danelectro n'en voudrait pas pour fabriquer son interlope "masonite".
AC/DC ? Led Zeppelin ? Beatles ? Pink Floyd ? King Crimson ? CCR ? 
Oui là y a du batteur et du grand groupe. 
Comme vous le voyez dans les références : le bon batteur ne se définit pas par un style ou une façon de jouer, et pour résumer cette digression dans la digression je dirai juste que ce sont des batteurs qui se mettent au service des chansons, et qui font que le groupe sonne tel qu'il sonne (il faudrait un livre entier pour épuiser ce sujet). 
Le batteur les mecs : LE BATTEUR.
Le BEAT.
Donc bon, TEMPLES, ils ont un putain de vrai batteur qui sait rester dans le fond du fond du fond du slip du temps (un peu à la façon de celui de BLACK CROWES dans un tout autre registre musical), qui sait avoiner quand il faut, qui sait retenir quand il faut, qui marque tout bien comme il faut avec son bassiste, c'est vraiment la colonne vertébrale du groupe.
Bassiste qui tombe des lignes de basse baroques à pleurer, qui sont toujours impeccablement agencées avec les autres instruments, en faisant (comme dans les 60s qu'ils ont manifestement bien étudié) un vrai instrument à part entière, et non pas "le machin sourd derrière qui renforce juste le côté massif du groupe" qui permet à notre ami l'ingé son de te faire tomber tous tes poils du cul en faisant joujou-mumuze avec ses putains de subs à burnes, transformant des NOTES en FREQUENCES indiscernables (sauf par tes intestins) ...
Notez que parfois il faut juste être "le machin sourd derrière qui renforce juste le côté massif du groupe", comme dans "A question isn't answered" (mon morceau préféré) où le passage à la fuzz est d'une rare puissance sur scène (sur le disque je vous accorde que ça pète moyen). Là encore, un musicien qui sert parfaitement les chansons.
Du côté des guitares, médusation totale : tout est parfaitement ciselé, ils savent faire des arpèges en nuances (ça se fait rare, faire des arpèges c'est pas JUSTE égréner des notes, il faut de l'âme dedans), ils savent faire péter quand il faut et comme il faut, avec juste ce qu'il faut d'effets (on ne tombe pas dans la débauche, un petit delay inversé quand il faut, un petit fuzz, ça suffit). Les variations de puissance apportent vraiment quelque chose à des chansons déjà extrêmement bien écrites. Quand il faut partir en impro, ça y part vraiment bien (même si on peut regretter que seule la guitare s'explore dans l'inconnu, basse et batterie gardant généralement les thèmes principaux pour que le gratteux/chanteur puisse repartir quand il veut).
De ce côté là il serait bon qu'ils se décoincent un peu le chibre, ne serait-ce qu'une fois dans le concert. Ce petit manque de folie peut rendre l'ensemble si ce n'est "froid", parfois un peu trop clinique.
Mais honnêtement, je cherche la petite bête. Et signalons que vu leur âge, la marge de progression et d'assurance reste proprement hallucinante (le groupe fête ses deux ans d'existence). Ce trop plein de retenue sur scène s'estompera surement avec la bouteille qu'ils prendront naturellement. Et c'est déjà incroyable de voir un tel niveau, à tous les niveaux, sur scène.
Et pourtant je ne vous ai pas encore parlé du chant. Parfait.
Que ce soit le chanteur (dont la voix est pourtant massacrée par la prod' sur l'album) ou les chœurs des deux autres, tout est en place, juste, beau, velouté, ensorcelant. Ça coule tellement tout seul que on en est vraiment comme deux ronds de flan : "on peut vraiment chanter aussi bien à trois sur une scène ? Vraiment ???". Et quand c'est magnifié par un ingé-son qui sait choisir et régler la bonne réverb' qui va avec, on plane très, mais alors très haut.
A part le trop plein de retenue, et un enchaînement discutable des trois chansons les plus "poppy 60s" ("Golden Throne" et "The Guesser" notamment) dans le set, franchement, je vois mal où et comment trouver le moindre défaut à leur prestation.
J'ai oublié de parler du guitariste qui fait aussi les parties de clavier, il est magique. Juste ce qu'il faut, quand il faut, comme il faut.
A un moment, j'avais les larmes qui coulaient toutes seules, je vous jure. 
Tout était à sa place. Eux, le soleil, le vent, le son, moi.
Et en tant que "vieux con qui en a vu d'autres", ça faisait longtemps.
Okay LE DUC FACTORY m'a scié l'année dernière au Willstock Jam, eh bien là Temples est allé encore plus loin, avec encore plus d'émotions.


Pour tous ceux qui clament à longueur de blogs, commentaires youtube ou facebook, que le groupe n'est qu'une resucée de groupe psyché 60s (Love, Pink FLoyd, 13th Floor Elevators revenant bien souvent) : non vous avez tout faux. Oui c'est fortement inspiré, ça en a beaucoup la saveur, mais si vous écoutez bien (attentivement avec un peu de culture musicale de bonne foi, pas du cliché, justement) vous verrez que les progressions harmoniques, la façon de jouer, etc. n'ont pas grand chose à voir avec les groupes cités. Déjà, ceux qui voient des rapports entre, par exemple, le premier 13FE et par exemple, l'album "Meddle" de Pink Floyd, j'ai envie de leur décerner une médaille. Il y a autant de rapport possible entre ces deux albums qu'entre Zouk Machine et Anal Cunt.
J'ai vu donc plusieurs fois des mecs dire que c'était du "sous 13th Floor Elevator", car pour avoir l'air cool, il faut citer 13FE à chaque bout de discussion indé-psyché.
Soyons sérieux, ça n'a juste aucun rapport. Accessoirement, soyons honnêtes, hormis la pochette de "The psychdeleic sounds of ..." que reste-t-il de 13th Floor ? Il m'est avis que si le groupe a été en grande partie oublié pendant 30 ans, ce n'est pas spécialement pour rien. Okay c'est frais, il y a tout l'enthousiasme et le grain de folie (dans le jeu) qui manque sans aucun doute à TEMPLES, mais niveau composition, je rappelle à tous ceux qui pensent que 13th Floor Elevator est un groupe psyché, que finalement c'est "juste" du rock rythm'n'blues (ce qui me va très bien hein, attention), avec des apparats psyché (pochettes zarbis, nom qui claque, et ce p'tit son qui gave dans toutes les chansons, le truc qui fait "wikouwikouwkijkou"), il y a (je suis désolé, je vais me faire huer) beaucoup moins d'explorations dans 13FE que dans la moindre chanson du Pink Floyd des débuts (ou que dans les seules 10 première secondes de "Tomorrow never knows" de vous-savez-qui).
Je me rappelle d'ailleurs que la première fois que j'ai écouté ce groupe je me suis "ah bon ? tout ce foin pour ça ?". Parlez moi de SPIRIT, là ok j'en vois vraiment du psychédélisme, de la recherche, de la prise de risque, du défrichage.
Je veux dire, 13FE c'est frais, mais c'est aussi psychédélique que, je sais pas moi, CANNED HEAT (que j'adore, pour le coup). Ca ne veut pas dire que c'est pas bien ou que je n'aime pas, mais enfin dans mon esprit, "psychédélique" ça va quand même plus loin que ça. Sauf si on veut rester dans le cliché, justement, du groupe 60s sur lesquels les gens dansent tels des zazous comme dans une séquence à la "Austin Powers". Bref. Avant de me faire empaler : oui j'aime bien 13th Floor Elevators, mais je ne vois pas le rapport avec Temples, je ne compare pas, pour moi ça n'a rien à voir.
J'ai aussi lu quelque part que c'était "comme si BB BRUNES essayait de faire du psyché".
Relisez cette phrase.
Respirez.
On fera aussi un débat sur ce que les gens entendent par "psyché" un jour aussi, parce que ça m'a l'air à la fois très défini (quand les gens en ont envie et pour le besoin de leur argumentation) et parfois bien vague. Il n'y a qu'à voir l'affiche du Austin Psyché Fest de cette année : manifestement tout ce qui est "cool" devient psyché. A tel point que ça pousse certains à faire n'importe quoi n'importe comment, comme à Berlin cette année.
Alors oui pour Temples, il y a l'imagerie qui gave (des monuments mystiques, des triangles comme s'il en pleuvait, des vidéos avec effet kaléidoscope cheaps) des sonorités qui "font penser à".
C'est sur que quand t'entends un mellotron ou une guitare 12 cordes, tu penses aux 60s : et alors ?
Les BYRDS n'auraient jamais écrit une chanson sur la gamme de "Shelter Song", ni 13th Floor fait des cassures rythmiques comme dans "Mesmerise" ou autre. Bref réécoutez 13FE et franchement, dites moi le moindre rapport. On est beaucoup plus sur quelque chose d'anglais, profondément. Et de "moderne" dans le jeu, les cassures rythmiques, les enchaînements de parties, les gammes utilisées et les progressions harmoniques. Les Inrocks ont tout faux quand ils parlent d'un "psychédélisme tendance Nugget’s Compilation". C'est garage psyché US, ça  n'a rien à voir.


Bon merde je suis parti un peu loin dans Temples et si je passe autant de mots pour les autres groupes, personne n'arrivera à la fin de cette bafouille. 
Donc mmm mm après Temples nous sommes allés voir mmmmmm ... lemme think ....
Ah non mais voilà. Normalement on devait voir rien du tout car nous n'avions pas de ticket. On a d'abord sauté sur le chanteur du groupe pour une photo souvenir. Je n'en avais jamais fait de ma vie avant celle ci, je vous jure, c'est pas faute d'avoir croisé déjà quelques artistes que j'adore, mais bon, je sais pas, j'avais jamais fait ça, et vous voyez, c'était pas plus mal car j'ai l'air super à l'aise comme vous le verrez à la fin de ce billet. En vrai, il fait encore plus jeune, si c'était possible.
Donc après cette séance midinette que j'assume totalement on est passé voir le merchandising et là qui vois-je ? L'interlope Etienne A., membre de RIEN, qui se fade le tour de Lee Ranaldo (qui entame la soirée payant juste après) et nous propose donc gentiment deux invitations. MERCI Etienne.
Il y a des journées comme ça, où tout va bien. Faut savourer.
Brefs résumés : 
LEE RANALDO & THE DUST : on se croirait en 97, et les (nombreux) fans de Sonic Youth se font dessus. Et si effectivement l'ensemble est assez cool, je ne suis pas plus transcendé que ça, passant toutefois un bon moment qui me rappelle mes années Radio Campus 90s.
THE FALL : Mister Maggo bourré avec la voix de Donald Duck est flanqué de deux batteurs dont on discerne mal la pertinence et le son. Bordélique, mais au sens ultra-chiant du terme. On a beau être culte de groupe culte, des fois faudrait juste voire à faire un bon concert, voire même un concert tout court. Là, c'est raté. Et je reste mesuré par rapport à cet article du Guardian qui conseillait gentiment d'arrêter la mascarade dès 2007.
CAMBODIAN SPACE PROJECT : une surprise qui rafraîchit, où quand une équipe disséminée aux 4 coins du monde balance un rockabilly chanté en cambodgien, emmenée par une chanteuse à la conviction contagieuse. Fraicheur de vivre, salle ravie et pas de danse à go-go.
THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE : réussi, même si on se demande parfois si la débauche de guitares sur scène (5, rien que ça) est bien utile. Les fans ont dû être ravi; à titre personnel j'ai juste passé un bon moment sans non plus faire de salto-arrière extatique.
SUNNS : J'ai pas compris, ça ne m'a pas pris, je suis parti.
MOODOID : grosse flippe au départ (habits, paillettes, guitare Vox phantom, filles partout, jeu de scène surtravaillé). Puis finalement non. Après, je ne suis pas plus pris par le truc que ça mais il y a vraiment quelque chose. Et quoi qu'il en soit une super batteuse (qui à mon humble avis met à l'amende celle de Ty Seagall dont on parlera plus tard).
THE JOHN SPENCER BLUES EXPLOSION : pour le coup il n'y avait rien à voir puisque Môssieur ne voulait pas de face blanche, et qu'il n'y avait QUE de la face blanche. La prochaine fois, grosse star,  tu enverras un plan de feu (et/ou tu te payeras un ingé-son) au lieu d'engueuler l'ingé lumière de la salle tout au long du concert, lequel n'y est pour rien, et fait ce qu'il peut pour TON show de STAR.
Sinon bein c'est du JSBX, tendu, nerveux, mais pour moi trop plein de breaks sans rapports. Après avoir fait tous les autres concerts avant, on est moins frais aussi, j'en conviens.
Mais bon là ... non ... dans un festival de lumières seulement bleues et rouges, et seulement en contre, ça m'a gavé. Fausse note.

Pour le vendredi, on va faire ça sur un autre billet qui suivra juste après, parce que c'est ma foi bien trop long.
En attendant voici la photo où on n'a pas l'air coincé DU TOUT.

Ca ne se voit pas, mais là on est ULTRA content.
Ravis, la plénitude absolue.
Merci TEMPLES, merci TINALS.




18 mars 2010

Un petit CÂLIN

Hier je suis allé voir CÂLIN à l'International (Paris XI). Dans CÂLIN il y a Yugo qui officie aussi dans RIEN, et avec qui j'ai fait de la radio et des bricoles sur Grenoble quand j'étais jeune.
Eh bien j'ai pris une grosse tartelette derrière la nuquette.
Certes on retrouve pas mal de choses qui font déjà le charme de RIEN.

Ça c'est des vidéos que j'ai piquées chez Intimepop. C'est nul une vidéo de concert. En plus le son est forcément naze. Faut vraiment y être. Non mais c'est vrai, allez voir des concerts, c'est parfois génial.
Et en plus à l'international c'est toujours gratuit. Résultat j'ai pu acheter trois copies de leur maxi (avec super sérigraphie) pour faire découvrir ça autour de moi.

Ça m'a fait un bien fou ce concert. Je suis complètement parti dans leur trip de 50 minutes (un concert ne doit jamais durer plus). De la première à la dernière note je suis passé par plein d'émotions, de sentiments, de pensées. J'ai vraiment voyagé.
On notera que Yugo joue sur une Aria Pro II. Respect.

Un petit CÂLIN, c'est bien et ça fait toujours du bien, donc quand ils passent par chez vous, il faut y aller.
Ils sont en tournée, il faut en profiter (et juste après c'est la tournée de RIEN et il faut y aller aussi !!!)
Okay ?

Allez, des vidéos MÊME SI rien ne vaut la présence au concert avec le son qui va avec.






2 sept. 2009

FAITH NO MORE rock en seine

Attention blog de vieux sur un vieux groupe :ennui à l'horizon !
Surtout que le seul et unique but de ce post est finalement pour
me la péter sur le fait que je les ai déjà vu. Le 9 décembre 1992 au Transbordeur de Lyon. Avec L7 en première partie. Et c'était Jim Martin à la guitare puisque c'était la tournée de “Angel Dust”. Ca calme hein ?
martin

Bon maintenant que je ma la suis biiiiiieeeeeeen racontée : le concert de ROCK EN SEINE. Eh bien c'était ma foi très très bien les amis. Hormis une guitare avec un son un peu en retrait à mon gout (surtout sur les chansons qui bourrent) mais finalement à l'image du nouveau guitariste: un peu falot. Et hormis le fait que les festivals, c'est pas mon truc. Enfin surtout c'est pas un truc pour FAITH NO MORE. C'est trop élitiste pour passer sur une grande scène si vous voulez mon avis.
La substantifique moelle de débilité-classe-et-rageuse se perd au delà de 2/3,000 personnes je pense. La preuve, les chansons avec le plus de succès ont été les “lentes” (“Easy”; “I started a Joke” etc.) et pendant les plus péchues et cultissimes (“Surprise! You're dead!”, “Caffeine”, “Cuckoo for Caca” etc.) la majorité du public comprenait pas vraiment de quoi il s'agissait et regardait un peu trop poliment. J'ai moi même tenté 'aller vraiment devant pour aller me défouler à l'ancienne, et c'était déjà la guerre pour passer avec ces tocards de novices élevés aux concerts en DVD : "mais euuuuuhhhhh bourre pas euhhhh putaiiin". En 92 j'avais pris DEUX FOIS Patton sur la gueule pendant des slams, j'ai même toujours un bout de T-Shirt marin arraché à lui sur “Be Agressive”. Les chansons molles à l'époque (“RV”, “Edge of the World” etc.) nous permettaient juste de respirer entre vingt slams, dix-huit pogos, et du heabdanging comme s'il en pleuvait. C'était la GUERRE, on voulait du sang et de la sueur, et c'était BON.
\m/

Mais bon, putain de bien ce concert quand-même ! Déjà: une set-list impeccable (qui peut faire office de best-of pour ceux qui ne connaissent pas le groupe) :

-Reunited (reprise de Peaches and Herb)
-From Out of Nowhere
-Be Aggressive (duh !!!!)
-Caffeine
(blam !!!!)
-Evidence
-Surprise! You're Dead!
(bing !!!!)
-Last Cup of Sorrow
-Cuckoo for Caca
(BaaaaAAAAANG !!!!)
-Easy (reprise des Commodores)
-Midlife Crisis
-Epic
-I Started a Joke (reprise des Big Gees)
-The Gentle Art of Making Enemies
(SchllllllAK !!!!)
-King for a Day
-Ashes to Ashes
-Just a Man
------ rappel ----
-Midnight Cowboy (reprise de John Barry)
-Chariots Of Fire (reprise de Vangelis) / Stripsearch
-We Care a Lot

Et sinon que dire ? Toujours les mêmes qualité chez chacun des membres du groupe, même si ça bouge beaucoup moins. L'âge hein ... On dirait vraiment pas une reformation.
Et Mike Patton tient toujours le haut du pavé: quelle voix, quelle présence, quelle classe, quelle rage, quelle énergie, quel charisme.
IL FAUT QU'ILS REFASSENT UNE TOURNEE DE SALLES !!!
Avec que du true fan vraiment roots qui veut en découdre à moooooooort putaiiiiiiiin ça va chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiEEEEER !!!!!!!!


Bon, pour vous refoutre un peu le de démon, et me la RE-PéTER la setlist du 96 décembre 1992 à Lyon :
fnm
-Final Countdown (musique de Europe en intro avec le groupe qui fait de l'aerobic par dessus: matez la video de Milan une semaine après ci dessous)
-Caffeine
(BLAM !!!!)
-Falling To Pieces
-Land Of Sunshine
-Zombie Eaters
-Midlife Crisis
-Chinese Arithmetics
-RV
-Surprise! You’re Dead!
(BOUM !!!!)
-Be Aggressive
(zbaïng !!!! Mike PAtton sur ma gueule !!!!)
-Introduce Yourself
-Easy (reprise des Commodores)
-Crack Hitler
(TCHAK !!!!)
-We Care A Lot
-Woodpecker From Mars
(Jim Martin fume un de nos joints !!!!)
-Jizzlobber
(ULTIME !!!! DEAAAAaaaaAAAATH !!!!!)
-Epic > Free Your Mind (reprise de En Vogue)
-Everything’s Ruined
-Let’s Lynch The Landlord (reprise des Dead Kennedys)
-Edge Of The World
-A Small Victory
(PANG !!!! et RE Mike Patton sur ma gueule)

Hin hin hin.
Et enfin quelques vidéos en vrac qui font du bien (pour des trucs plus connus ou des clips ou des vidéos VRAIMENT représentatives etc. fouillez vous même sur youtube ou sur les sites de fans etc.!)

CAFEINE en live sur MTV en 1992 (le groupe n'est PAS censé jouer ça du tout, et matez le look cultissime de Jim Martin)


CAFEINE en live à SEVILLE en 1992 : la pluie de bouteille incroyable


CUCKOO FOR CACA : video rare d'époque "King for a day" 1995, une de mes chansons préférées avec Jizzlober (on notera que les anglais sont mous de chez MOUS)


INTRO AEROBIC "EUROPE"+ CAFFEINE (décidément ...) à MILAN en 1992



http://www.fnm.com/
http://newfaithnomore.wordpress.com/

2 avr. 2009

METALLICA à Bercy : paf dans ma gueule

Vous avez remarqué que j'écris pas grand chose ces temps-ci.
J'ai pas trop le temps entre le travail et le groupe (les concerts se passent bien, merci).
Il faut quand-même que je vous dise que MetallicA hier à Bercy, c'était vraiment très, TRèS bon. 18 ans après les avoir vus au Monsters Of Rock 91 à l'Hippodrome de Vincennes (oui, celui avec AC/DC & BLACK CROWES!), ils m'ont encore mis la pâtée.

Le saviez-vous ?
- La place était chère, mais quel show!!! A ce propos : quand un gros concert comme ça est plein; n'achetez pas de places à prix prohibitifs sur e-bay (ou ailleurs) déjà que à la base, les places sont bien trop chères. Hier comme à AC/DC il y avait des places à prix coutant à acheter sans aucun problème à l'entrée de Bercy à des particuliers en détresse.
- Lars Ulrich n'a surement pas arrêté la poudre : il accélère tout, et nique à peu près toutes ses sorties de break en étant toujours trop à l'avance. Il a autant de finesse qu'un char américain écrasant une fourmi dans le désert irakien. Mais c'est Lars Ulrich putain!
- Trujillo est assez cool finalement (mais POURQUOI ces putains de chaussettes blanches ?!?!?).
- Hammet, bon .... hum hum .... la foire aux pains & aucun groove (ses solos "seul" entre les chansons ont soulevé 4 applaudissements cumulés d'après mes calculs). Mais c'est Kirk Hammet putain!
- Hetfield est toujours grandiose (guitare ET chant). Et c'est James Hetfield PUTAIN!
- Vous ne pouvez pas boire de bière pendant le show de MetallicA, il y a même des pancartes sur les bars pour le dire. Au grand désespoir des serveuses qui ont du expliquer 15.000 fois à tous les assoifés comme moi que "non désolé, c'est pas possible avant la fin du concert". A mon avis pour que les gens aient encore de la thune à la sortie pour le stand de merchandising aux prix bien trop élevés (5à 10 euros de plus par pièce que celui d'AC/DC par exemple).
- Le lighteux de MetallicA est fabuleux. Il est calé à la perfection, tous ses tableaux sont intéressants, et il y a un relief incroyable dans la scénographie en général.
- Le sondier de MetallicA est toujours le même depuis leurs débuts, Big Mick Hughes, et il sait comment faire croyez-moi (surtout avec le système assez fou que le groupe déploie en scène centrale, je dis "chapeau-bas, papy").
- Les chansons du dernier album qui sont déjà mortelles sur disques, sont monumentales sur scène (notamment ma préférée "Broken beat and Scarred" qui m'a fait décoller le slip comme c'est pas permis)
- En parlant chansons voici la setlist d'hier (avec en gras celles que j'ai préférées sur les 2 heures et quart de show!) :

1. That Was Just Your Life
2. The End Of The Line
3. Harvester Of Sorrow
4. Disposable Heroes
5. One
6. Broken, Beat And Scarred
7. Cyanide
8. Sad But True
9. The Unforgiven
10. The Judas Kiss
11. The Day That Never Comes
12. Master Of Puppets
13. Damage Inc.
14. Nothing Else Matters
15. Enter Sandman

----- RAPPEL
16.Stone Dead Forever (reprise de Motörhead)
17. Phantom Lord
18. Seek & Destroy

ONE à BERCY


BROKEN BEAT & SCARRED (pas à Bercy mais cette video promo live a une qualité potable au moins, et rend carrément l'ambiance du concert!)


UN INTERVIEW DE BIG MICK




\m/erci les mecs!

5 mars 2009

AC/DC à BerZy ? Z'était Zuper !

Je m'étais demandé jusqu'au jour même si j'allais y aller.
Peur d'être déçu, de casser le mythe. Surtout que je dois quasiment tout à AC/DC. Certes j'ai aimé les BEATLES tout petit, mais c'était un groupe qui n'existait plus, alors ça ne faisait pas pareil. Et puis c'est avec AC/DC que j'ai commencé à m'éplucher les doigts sur leurs riffs vers mes 14 ans. Et puis je suis tellement fan ... Depuis une cassette filée par mon cousin Olivier, de quatre ans mon aîné, quand j'avais 9 ans, et qu'on avait écoutée tout un été. Il y avait ZZ TOP d'un coté ("Eliminator"), et AC/DC de l'autre : le live de 78 "If you want blood you've got it") . Une cassette copiée, avec juste les titres écrits à la main.

A l'époque (avant, les vieux ils disaient "Dans l'temps", moi je suis vieux mais je dis "à l'époque" pour faire jeune) il n'y avait pas internet.
AC/DC, pendant un an, je ne savais pas à quoi il ressemblaient. Mon cousin me disait qu'il y avait un guitariste complètement fou appelé Anugs; il avait vu des photos dans un magazine chez un copain de son collège. J'écoutais juste cette cassette et je trouvais ça dément, vraiment dément. Et toute cette foule qui gueulait ANGUS !!! ANGUS !!!" sur "Whole Lotta Rosie".
Qui était ce mec putain ? Il a fallu que j'attende l'année d'après, à mon entrée en 6ème pour que je vois enfin leurs tronches : dans la pochette de "For those about to rock" dont un de mes camarades de classe se débarrassait pour 5 francs. J'ai été irrémédiablement fan, en une fraction de seconde.
Après ça , ça a été l'escalade. L'achat de tous les disques. J'ai enfin pu voir la pochette de IF YOU WANT BLOOD, celui qui avait tout déclenché (si vous l'avez pas vous l'achetez, c'est tout).

... puis des pirates, des collectors, le groupe de reprise avec des potes quand j'étais en 5ème (mythique concert de fin d'année au milieu de la cour du collège, sur les tables de la salle d'étude). Les soirées entières avec les potes à décortiquer chaque détail de chaque chanson, parole, solo ....
Puis le concert au Zenith en 88 (avec Dokken ...). Puis Bercy en 91 (avec King's X) et l'hippodrome de Vincennes encore en 91 pour le "Monsters of Rock" (avec MetallicA, Queensryche, & Black Crowes!). Depuis, j'ai moins suivi l'actu discographique, même si les albums "Stiff Upper Lip" et "Ballbreaker" sont quand même super bons. Etpuis ce n'était plus vraiment pareil. Au début, AC/DC étaient vraiment dans le creux de la vague : ils faisaient un Zenith.
Cette année ils font deux Bercy, un Stade De France et un stade Vélodrome.
Le Hard-Rock était bien plus communautaire et tu comptais sur les doigts d'une main (avec poignet de force) les "zonards" comme toi dans la cour du collège. Etre fan de hard, c'était pas pour se la raconter. Ça sentait encore le souffre et ton banquier ou ton prof de maths risquait pas d'aller au concert. C'était comme une religion, avec ses codes et ses dieux. Dont AC/DC, évidemment.

Maintenant qu'ils sont rentrés dans les moeurs collectives, que ton banquier et ton prof de maths avaient eux aussi acheté leur place à un prix exhortbitant pour Bercy, que le dernier album est super chiant (si-si , désolé), qu les repères entre hard-rock et le reste du monde ont totalement changé, je commençais à flipper en voyant la date arriver.
Mais j'y suis allé, quand même, faut pas déconner.

Eh bien je n'ai pas été déçu. Malgré cinq titres très dispensables du dispensable dernier album, le show a été parfait. Ahhhhhhhhhh c'est sur que c'était pas le public du Monsters Of Rock de 91 --- aïe, mes rhumatismes --- et il y avait beau avoir une très bonne et belle ambiance, on n'en était pas à en découdre pour avancer de 50 petits centimères vers Dieu (Angus) et ses disciples (les autres). C'est sûr que Angus a nettement moins la patate (le contraitre serait étonnant). Mais les morceaux, le son, la volonté, les tripes : le principal est encore là. Et ce public qui a vieilli, comme moi --- aïe mon arthrose --- est toujours si fidèle, réceptif.
J'ai pas chialé (je vous jure) mais j'étais quand même pas loin.

VIDEO DIRTY DEEDS DONE DIRT CHEAP Paris Bercy 2008
c'est pas moi qui ai filmé, j'étais en bas et pas mal devant MONSIEUR


En sortant, j'ai acheté des cornes lumineuses au stand de merchandising : voilà le résultat.


Mais le plus étrange c'est quand-même que quand je suis rentré. J'ai zozotté pendant deux heures. Mais pas à moitié hein. Imaginez Darry Cowl avec un cheveu de mamouth sur la langue.
Le son trop fort peut-être (j'étais tétanisé des oreilles en sortant du concert .....), les merguez pas cuites, la bière éventée ??? Je ne sais pas .... Mais enfin j'ai quand même flippé hein. Ma douce compagne était littéralement pliée en deux de rire sans arrêt, alors que je'étais vraiment en train de me demander si j'allais rester comme ça toute ma vie.
Je me voyais déjà arriver sur scène en disant "BonZoir LimoZes !!! Nous Zommes FirecrackerZ !!! Zette ZanZon Z'appelle WaZteman !!!". Bon je suis un peu hypocondriaque mais là, quand même. .. J'ai bu de l'eau, je me suis massé la face, j'ai fait des gargarismes ... et mon pouls commençait à vraiment s'accélerer. J'ai pris une tisane pour me calmer; et au lit.

Réveil : pareil.

Sueur froide.

Je pars sans rien dire au boulot, en train de méchament cogiter et de penser au coup de fil au médecin "Bonzour Docteur Ze vous Zappelle pazzque Ze zozotte depuis hier soir après le conZert d'aZédéZé". Et au taf putain au taf ???!!!???

Petit test au croisement Richard Lenoir/St Sebastien.
Putain je ZoZotte encore.
Fixette.
Obsession.

J'arrive au taf : "BonJour"

Plus de zozotement.

J'attends vos analyses précises et circonstanciées sur cette pathologie troublante qui va faire cogiter les orthophoniste freudiens pendant des siècles.

Mais zinon, vraiment, aZédéZé Z'était vraiment Zuper.

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Séquence "J'y étais (petit con!)"
et les billets, c'était quand-même mieux avant
Cliquez sur les titres pour voir les infos et setlists de ces concerts (les set-lists, c'était mieux avant aussi ;-)

ZENITH 1988


MONSTERS OF ROCK


BERCY 1991


BERCY 2009