14 août 2011

QUEBEC 2011 / rapport / jour 06

JOSE & THE WASTEMEN en vadrouille au Québec / Juillet 2011.
Jeudi 21 juillet (jour#06)
Je me réveille dans un canapé du salon, car mon acolyte de chambrée a fait de sa nuit un festival d’art contemporain regroupant le meilleur de la danse free jazz (mes pieds sur ta face tout en croisant mon genou derrière ton oreille et mes coudes dans tes côtes) et de l’expression-audio-odoriféro-corporelle en stéréo (je n’ose même pas vous décrire plus avant les outrages subis).
Après un petit déjeuner tardif mêlant allégrement Lucky Charms, beurre de peanuts et Nutella, Dimitri et Rem’ décident de partir à Chicoutimi avec « les moches », surnom affectueux donné aux enfants. Je décide de rester là, car ce soir nous devons répéter pour le concert de samedi à Dolbeau, qui sera en mode électrique, et pour lequel je dois jouer de la basse. Et un peu de préparation ne sera pas de trop car je n’ai jamais joué ces chansons là à la basse, en dehors des démos que je faisais avant les enregistrements. Et comme Rémi sera seul à la guitare, il ne faut pas que je me vautre, sinon ça va un peu se voir. Kim & Mark sont au travail, et je passe donc l’après-midi seul  à la maison, avec une vieille Fender Precision dans les mains, à réviser et trouver les lignes de basse. Je navigue entre la terrasse et le sous-sol digne de Ali-baba-et-les-40-geeks-du-matos-vintage. En guise de pauses, je me replonge dans l’autobiographie de Thérèse, entouré par les chats. Musique, lecture, repos. J’ai envie de dire « What else ?! ».
What else ?!
dali the cat
Au retour de la troupe nous enchaînons une répétition à trois, branchés avec du gros son. Je soupçonne Rémi de cacher une érection monstrueuse sous sa Gretsch. Après bon, c’est pas la mise en place de la mort-qui-poutre, mais ça devrait passer. J’ai quand même quelques vapeurs sur certains passages, et essaye de me remettre en mode « FiRECRACKERS » quand je faisais basse-chant. C’est vraiment différent de chanter avec une guitare ou une basse. Déjà le poids, l’équilibre, mais surtout les attaques qu’on met ou pas, les petits repères qu’on se donne. Très très différent, je ne m’en étais jamais rendu compte à ce point. Sans compter que l’équilibre et la jouabilité d’une Precision n’ont rien à voir du tout avec ma bonne vieille Thunderbird.On va pas se plaindre pour autant !
Et trêve de stress, allons prendre un apéro avec Mark & Kim qui sont rentrés, pendant que Rem’ file acheter pizzas et sushis pour tout le monde. Pizza qui laissera une trace impérissable dans mon équilibre gastrique. Je ne sais pas si c’est les pepperroni ou la sauce, mais le reste du voyage sera placé sous le signe du Maalox après l’ingurgitation de cette bombe à déflagration (je pèse mes mots …) d’origine italienne.
return of the killer pizza
Petit hic, personne n’arrive à remettre la main sur les cymbales du hi-hat (charleston) dont nous nous sommes servis hier au concert de Metabetchouan. Coups de fils infructueux au « O’Soleil », recherches désespérées dans la maison, les voitures. Mystère. On se dit qu’elles vont réapparaître. En attendant, dans le pire des cas, on prendra demain à Peribonka celles de Guillaume de Parker’s Special Blend et samedi celles du batteur de Galaxie. Parlant batteur, voilà que débarque Pierre Bouchard (de la famille Bouchard) qui vient préparer des chansons pour un mariage avec Mark. J’apprendrai à la fin du séjour qu’il s’agit DU Pierre Bouchard de Gros Méné (cf. l’album « Tue ce drum, Pierre Bouchard »). Groupe éphémère qui réunissait Fred Fortin et Olivier Langevin. Qui jouent maintenant (entre autres) dans Galaxie, et sont des personnages bien connus de l’underground québecois, et plus si affinités. Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur cet underground dont les ramifications, l’impact, et la porosité avec le grand public est tout à fait différent de celui de France. Si vous le voulez bien on remettra cette discussion à plus tard (réclamez dans les commentaires si vous voulez vraiment qu’on lance la discussion là-dessus).
La soirée se termine tranquillement. On est vraiment bien dans cette maison. C’est toujours un sentiment étrange, en tous cas pour moi, que de se sentir totalement bien à sa place, surtout quand on est si loin de chez soi et de ses habitudes. On ne sait jamais pourquoi. C’est quelque chose qui ne peut que se ressentir, quelque chose qui se passe totalement au présent, où l’on ne prévoit rien, où il n’y a aucun plan ou souvenir. On perd tous ses repères mais les nouveaux, ceux qui s’installent d’eux-même, nous correspondent parfaitement. J’adore cette sensation. Surtout quand on a la ferme intuition que tout le monde est au diapason.
Tout le monde part se coucher assez tôt. Demain nous allons jouer à l’Ile du Repos à Peribonka, en première partie du groupe de Mark « Parker’s Special Blend » ; et Rem’ comme Mark nous promettent qu’on va y passer un super moment, dans une super salle, dans un environnement de rêve, entouré de gens charmants.
On a connu pire programme

5 commentaires:

  1. Nice stuff... Bon article...!!!!

    Tu as ainsi connu l'antre du Maître Parker! Un lieu digne d'un monastère musical!! Là où reprennent vie ces intruments en phase terminale grâce au talent de Merlin Parker!!

    Te voici donc un Élu!

    Va et utilise la Force pour le Bien, maintenant... :-)

    RépondreSupprimer
  2. ah oui, pis si jamais tu songes à faire de la musique longtemps... La Pizza là: C'est aux légumes qu'on la prend!! Demande à Sir Paul... :-)

    PS: Que celui qui n'a jamais péché te tires le premier salami!!

    RépondreSupprimer
  3. yeah moi quand tu veux pour discussion galaxie girard langevin la clique etc. fan de la première heure, ce sujet m'émeut autant que toi d'être aussi bien au québec, car ces bands sont comme des madeleines qui me rappellent un temps où j'ai senti le qc comme ma terre... home sweet home
    now I got to find you here, in the present moment, here... québec tu m'as donné le gout d'un autre monde possible! merciiiii

    RépondreSupprimer
  4. coucou Nadj, ça roule ? eh bien je te laisse attaquer ;-) bisous

    RépondreSupprimer