10 mai 2010

Monsieur LEVON HELM


Il me semble que LEVON HELM fait partie de ces grands musiciens qui n'ont pas la reconnaissance qu'ils méritent. Bien sûr ce n'est pas un illustre inconnu pour qui taquine un peu la culture sixties américaine. Mais voilà, le temps passe et l'histoire semble parfois oublier ses meilleurs éléments. L'histoire, c'est nous la faisons et qui l'écrivons. Alors je vais vous parler de Levon Helm.
Il est avant tout connu pour avoir joué dans THE BAND (anciennement THE HAWKS), le groupe qui a accompagné Dylan, de sa révolution électrique qui lui a mis tous les folkeux intégristes sur le dos (1966) jusqu'à 1974.
Mais THE BAND n'est pas qu'un "BACKING" BAND se contenant de jouer aux gentils accompagnateurs de stars. Dans le même temps THE BAND sort ses propres albums, dont les indispensables "MUSIC FROM BIG PINK" et surtout l'éponyme "THE BAND" sans lequel on ne peut pas vivre en gentleman (farmer). THE BAND s'est sabordé en 1976 lors d'un concert mythique filmé par Martin Scorcese, donnant lieu au film "The Last Waltz"

Une petite sauterie de rien du tout, où plein d'amis inconnus sont de la partie : Dob Dylan, Joni Michell, Ronnie Hawkins, Neil Young, Emmylou Harris, Ringo Starr, Ron Wood, Eric Capton, Neil Diamond, Dr Jon, Van Morisson ... et même Muddy Waters ...

Levon Helm joue de la batterie, terriblement bien. Un jeu unique. Il est comme un Ringo, ou un Bonham. Tu entends 4 secondes, tu sais que c'est lui. Hyper ouvert, hyper fin. Groovy mais pas putassier. J'adore. Il chante aussi, avec une voix sans égal, qui sent bon la terre, le bourbon et le soleil. Il joue aussi de la mandoline et plein d'autres choses.
Il fait partie des MESSIEURS qui sont l'histoire vivante. Ils ont un pied auourd'hui, un autre en 1927, dans le coton, la poussière et la sueur. Du folk, du blues, du bluegrass, de la soul. Du blanc, du noir.

Le mieux, c'est découter.
J'espère vous metre l'eau à la bouche avec les petits trucs qui suivent.
On attaque par le morceau le plus connu de THE BAND, "The Weight" dans une version où son invités les STAPLE SINGERS.
(psssst : cherchez un peu sur youtube et vous verrez papy Helm la jouer maintenant avec les Black Crowes ! Double classe intégrale !).

Un truc plus bouge-bouge "Up on Cripple Creek" joué au Ed Sullivan Show le 2 novembre 1968. Bon, c'est un son de plateau de télé hein ...

Tiré aussi de THE LAST WALTZ, voilà "The night they drove Old Dixie down", une chanson qui me fout la chiale à tous les coups (même si je préfère de loin l'orchestration plus simple de l'album).

Et maintenant Papy Helm chante toujours le blues, malgré un vilain cancer de merde sa race maudite. Il jouera et chantera jusqu'à la mort, il est de cette trempe.
Le voilà venant taper l'incruste à un concert il n'y a pas si longtemps avec des potes, dont Larry Campbell (qui participe aussi au dernier BLACK CROWES).


Et je peux pas mempecher de finir avec Muddy Waters, invité par le groupe pour THE LAST WALTZ pour jouer "Mannish Boy". Défonce !!!! VAS-Y MUDDY !!! 
"I'M A MAN ! yeaaaaAAAhHHH !!!!!" (je vais vous caser cette chanson à chaque fois, je vous préviens)

Aux Etats-Unis, Levon Helm  a gagné récemment le Grammy Award du meilleur album "Americana" de 2009 avec son album "Electric Dirt".
Levon a aussi le plus beau studio de la terre. Et le plus cool. Je vous laisse aller voir, ça fait rêver. Et ce n'est pas pour rien que BLACK CROWES sont allé y enregistrer leur très réussi dernier double album "Before the frost ... Until the freeze".
Double album et DVD grandiose dont je vous parle dans le prochain post.
Vous avez vu comme tout est lié ici ? C'est fou non ?

Enfin bref, merci Levon, tu déchires.

http://www.levonhelm.com
http://www.levonhelmstudios.com/
http://en.wikipedia.org/wiki/Levon_Helm
http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Band
http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Last_Waltz

6 commentaires:

  1. respect au papy (il ressemble un peu a charlie watts en plus ! et il tient sa baguette pareil)

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  2. Dylan et les granos (le grano est un espèce de hippie folkeux baba qui se nourrit principalement de boulgour et autres kinoa garni de germes de blés sans le son car hallergène et qui fume du pot en écoutant Harmonium et Shawn Phillips et qui est loin de se douter qu'il existe une autre façon de vivre)......... Ouais ils n'ont pas digéré l'électrique et Dylan a enfoncé le clou avec la pochette de Nashville Skyline (1969) arborant une J-200 (gratte mythique et assez "luxueuse").
    Pour les granos, s'en était définitivement fini de Dylan qui était alors considéré comme perverti par la capitalisme jusqu'à la moëlle......

    Sans parler de la forte influence country (musique pour les pecnos et les rednecks dépourvue de tout intérêt musicale.... toujours selon les granos) de cet album plein d'invités intéressants....enfin...

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  3. connaissais pas , belle découverte !!
    j'irais enregistrer chez lui !!!

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  4. connaissais pas non plus, très belles chansons

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  5. http://www.youtube.com/v/cBuJB218UvU&color1=0xb1b1b1&


    vive les vieux

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  6. In the electric mist (Dans la brume électrique).

    Super film (vu hier soir) avec Tommy Lee Jones.
    Et en guest, Levon Helm et même Buddy Guy !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dans_la_brume_%C3%A9lectrique

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