Vendredi soir j'étais à Voiron pour le deuxième concert des HOT CHIBERS.
Cette bande de joyeux drilles a retourné le sous-sol du "Kitapena" avec son hard-punk-rock survitaminé. Dans une ambiance survoltée et moite à souhait, nous aurons vu voler pas moins de 7 petites culottes pendant leur set, jetées par des admiratrices déchaînées.
Ca vous résume bien l'ambiance. ll y avait vraiment beaucoup de monde. Dans le bar d'à côté (le 1835 où nous avons déjà joué plusieurs fois avec les Wastemen), un autre groupe faisait toute une série de reprises de classic rock (ZZ Top, Pink Floyd, Free, etc.) et la rue était donc pleine comme un oeuf. Ca n'arrive pas tous les jours à Voiron, croyez-moi. Déjà du temps lointain de ma scolarité, c'était pas fameux (j'ai fait ma scolarité de la 5ème à la Terminale là-bas). Mais ceci dit on pouvait jouer dans 3 ou 4 bars bien cools (Ma Campagne, Les 4 chemins, Le Megane's ...). Depuis quelques années, à part nos passage avec les Wastemen (et un tremplin de temps à autre dans la MJC) c'était le désert total. Je le sais de source sûre puisque Mathias (chant dans Hot Chibers et basse dans les Wastemen, et juste mon pote) y a toujours habité. Ca faisait vraiment plaisir de voir tout ce monde et cette ambiance dans les deux rades et dans la rue hier soir. Espérons que ça relance la machine pour de bon et qu'on voit plus régulièrement des shows dans le coin. Les gens avaient vraiment l'air de kiffer. Quoi de mieux qu'un bon concert de bar sans déconner ? Tu viens revoir tes potes, tu discutes, tu fais un tour dehors, tu rencontres de gens, le groupe est là et joue à donf' et met l'ambiance. Il y avait tellement plus de possibilité de jouer dans les bars avant. Dans le coin, souvenez-vous : "Perroquet" à Crossey, "Dauphinelle" à Vourey, Saint Nicolas de Macherin, le "Troll de Bar" à Saint-Hughes de Chartreuse, le "?" à Charavines, et tant d'autres. Des trucs où tu voyais Sinsemilia un soir, Virago le lendemain. C'était formateur, motivant, c'était la base, la première marche. Pour le son, l'ambiance, le travail de groupe. Il fallait convaincre avec l'essentiel : ta musique. Et pour l'essentiel : les gens. Maintenant je plains les groupes qui doivent commencer direct dans une "grosse" salle, une SMAC déshumanisée, sans vrai gens qui sont juste là de passage et que tu dois convaincre sans les chichis des lumières. Sans l'ambiance typique. Ca permettait de te roder, de prendre de l'assurance. Accessoirement, tu y étais mieux payé que dans les grosses salles dédiées de maintenant (dans laquelle par contre il y a un gars payé pour t'emmener du gaffer, un pour faire ton catering, un pour le son, un pour la lumière, un pour la communication, un pour etc.etc.). Je suis persuadé que ça va revenir de plus belle, si les municipalités sont assez intelligentes pour ne pas enterrer chaque initiative, comme ils l'ont fait crescendo depuis la fin des années 90s. Au lieu d'accompagner l'existant dans ce genre de pratiques, on a décrété par le haut des lieux, des esthétiques, des pratiques. Echec. Surtout, tu construisais ton nom et ton réseau de "fans" là où ils se trouvaient potentiellement. Maintenant, pourquoi un gars de 20 ans et sa bande de potes iraient voir ton groupe dans une salle de 500 places (pas accueillante, qui est tout sauf un lieu de vie) sans jamais avoir entendu parler de toi auparavant ? Avant de faire un Entre-Pot à Grenoble, il fallait avoir fait tes preuves avant, ailleurs, différemment. Maintenant on voudrait tous aller direct dans le grand bain, sans avoir convaincu personne avant : on marche sur la tête. Après, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : tout ce réseau de nouvelles salles peut (à certains endroit : pourrait) avoir du bon, mais il faut garder une articulation cohérente avec le terrain. Je ne dis pas que l'alpha et l'oméga d'un parcours de groupe c'est de rester dans les bars, nous on voulait en sortir le plus vite possible pour aller dans "les vraies salles". Mais le parcours avait une logique, un sens. Du moins me semble-t-il. Revenons à Voiron : pendant la soirée, on m'a présenté le gars qui a monté une nouvelle boutique : ROCK AZYLUM. Le truc improbable en 2014 : un gonze décide de lancer un disquaire (axé rock-hard-metal)/magasin de musique dans une ville pareille. Sur le principe, il mérite déjà une médaille. J'y suis passé aujourd'hui, la boutique est vraiment cool. Bouquins biens choisis (tout "Camion Blanc" branche rock/hard/metal), DVDs bien choisis (docus, live), CDs bien choisis (les grands classique du milieu, pas chers), T-shirts à gogo (et pas QUE du XXL comme d'habitude), des accessoires-babioles (badges, ceintures, patins, couffins ...) tout le nécessaire en accessoires de guitares (cordes, sangles, câbles), même des pédales triées sur le volet (des MXR de très bonne facture, et des VOX que je ne connaissais même pas), des mini amplis et des grattes "low budget" bien choisis (modèles de stratocaster et telecaster de chez Stagg, qui tiennent largement la route pour leur prix). C'est HYPER grand. C'est dans la rue que je descendais pour aller du lycée à la gare. J'ai un peu halluciné pour tout vous dire. Je suis parti avec un DVD d'interviews d'ACD/DC (que du jamais vu me concernant), le DVD KISSology 74-77 (à un prix dérisoire),, un pack de 4 badges des "Rolling Stones", un best-of CD d'Aerosmith ("Big Ones"), et un mug "Marshall". Voiron qui vous redonne de l'espoir, c'était inattendu. Ca fait d'autant plus plaisir. |
27 avr. 2014
Voiron Rock City
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