J'adhère assez à l'idée mise en avant par la SCOP LE PAVE à savoir que comme le disait "un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, (...) nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle développement, la domination s’appelle partenariat, l’exploitation s’appelle gestion des ressources humaines, et l’aliénation s’appelle projet. Des mots qui ne permettent plus de penser la réalité, mais simplement de nous y adapter en l’approuvant à l’infini. Des «concepts opérationnels» qui nous font désirer le nouvel esprit du capitalisme, même quand nous pensons naïvement le combattre. (...) Assignés à la positivités, désormais, comme le prévoyait Guy Debord : Tout ce qui est bon apparaît, tout ce qui apparaît est bon...."
Ça me parait d'autant plus pertinent que suite à la liquidation judiciaire de la boite, pour laquelle je travaillais, je suis reparti dans les schémas d'Insertion, de Reclassement Personnalisé, et autres joyeusetés des "dispositifs" publics. Quand on vous propose vous "insérer" vous pouvez pas refuser car c'est un mot positif : "Quoi ?!? Vous ne voulez pas vous insérer ?!? Vous voulez vivre sous un pont ?".
"Insérer" c'est surtout un mot violent, qui sous entend que vous ne faites PAS partie de la société, puisque vous n'avez pas d'emploi. On décrète donc à votre place votre place dans la société en fonction de cette utilité salariale. Ainsi si l'on compte tous les "précaires" (on dit plus les "exploités" ça fait vulgaire), les chomeurs, les gens en dessous du seuil de pauvreté etc. on se rend compte qu'on vit dans une société qui décrète qu'un bon tiers de ses membres ... n'en fait pas partie.
Sympa.
Quand en plus on vous traite plus ou moins bien (ie : quand on a pas perdu votre dossier, vos pièces, que tout est traité dans les temps, soit : jamais) dans ces fameux Pôle-Emploi, on est en droit de se marrer jaune.
Ces pôles d'insertion (Missions Locales, Pole Emplois, j'en passe et des meilleures) n'insèrent que les gens qui y travaillent. EUX il sont un CDI et un emploi stable, et ce GRÂCE aux gens "à insérer". Qui ont donc au moins trouvé une utilité : faire vivre les gens supposés les aider, mais qui ne peuvent malheureusement RIEN faire, à part classer leur dossier et mettre le coup de tampon sur l'acceptation ou non de leurs indemnités.
Indemnités qu'on vous présente toujours plus ou moins comme un cadeau, jamais comme un dû. C'est toujours un peu votre faute. On veut pas admettre que le chômage de masse est STRUCTUREL. Tant que ce mensonge durera, on nous entubera avec l'insertion la réinsertion, les dispositifs de retour à l'emploi, et toute cette gabegie intellectuelle qui nous fait croire que c'est NOTRE faute. NOTRE FAUTE.
Si vous n'avez pas de boulot c'est votre faute, il faut vous bouger mon grand.
Il faut vous insérer. Vous insérer ....
Ça me parait d'autant plus pertinent que suite à la liquidation judiciaire de la boite, pour laquelle je travaillais, je suis reparti dans les schémas d'Insertion, de Reclassement Personnalisé, et autres joyeusetés des "dispositifs" publics. Quand on vous propose vous "insérer" vous pouvez pas refuser car c'est un mot positif : "Quoi ?!? Vous ne voulez pas vous insérer ?!? Vous voulez vivre sous un pont ?".
"Insérer" c'est surtout un mot violent, qui sous entend que vous ne faites PAS partie de la société, puisque vous n'avez pas d'emploi. On décrète donc à votre place votre place dans la société en fonction de cette utilité salariale. Ainsi si l'on compte tous les "précaires" (on dit plus les "exploités" ça fait vulgaire), les chomeurs, les gens en dessous du seuil de pauvreté etc. on se rend compte qu'on vit dans une société qui décrète qu'un bon tiers de ses membres ... n'en fait pas partie.
Sympa.
Quand en plus on vous traite plus ou moins bien (ie : quand on a pas perdu votre dossier, vos pièces, que tout est traité dans les temps, soit : jamais) dans ces fameux Pôle-Emploi, on est en droit de se marrer jaune.
Ces pôles d'insertion (Missions Locales, Pole Emplois, j'en passe et des meilleures) n'insèrent que les gens qui y travaillent. EUX il sont un CDI et un emploi stable, et ce GRÂCE aux gens "à insérer". Qui ont donc au moins trouvé une utilité : faire vivre les gens supposés les aider, mais qui ne peuvent malheureusement RIEN faire, à part classer leur dossier et mettre le coup de tampon sur l'acceptation ou non de leurs indemnités.
Indemnités qu'on vous présente toujours plus ou moins comme un cadeau, jamais comme un dû. C'est toujours un peu votre faute. On veut pas admettre que le chômage de masse est STRUCTUREL. Tant que ce mensonge durera, on nous entubera avec l'insertion la réinsertion, les dispositifs de retour à l'emploi, et toute cette gabegie intellectuelle qui nous fait croire que c'est NOTRE faute. NOTRE FAUTE.
Si vous n'avez pas de boulot c'est votre faute, il faut vous bouger mon grand.
Il faut vous insérer. Vous insérer ....