19 août 2009

Eugène

Eugène avait un peu une tête de hibou tombé du nid, avec ses petites lunettes rondes posées trop loin sur le nez et son léger strabisme.
Il riait tout le temps, et avait toujours des biftons plein les poches. Ça m'impressionnait vachement quand j'allais le voir répéter avec les SLEAZY KIDS, au sein desquels il tenait la basse tant bien que mal.
Fier comme les bars-tabacs qu'il affectionnait tant, avec son sang ibérique, Eugène refusait de jouer du rock avec des lunettes, et se retrouvait donc penché sur son manches pendant les répétitions marathon (6 à 8 heures, tous les samedis et dimanche sans exception aucune) que je m'empressais d'aller voir tous les week-ends sur ma brêle "51 Motobecane", avec Ludo, Jérome, Mathieu & Compagnie. Son jeu était rendu d'autant moins facile que Eugène avait perdu plusieurs phalanges aux doigts des deux mains entre le Lycée Technique et ses jobs à l'usine. Et d'autant moins facile que c'était toujours le moins frais et le moins à jeun de la bande.
Mais on s'en foutait, dans le local des SLEAZY KIDS, on était à Los Angeles, et Eugène c'était Duff Mc Cagan en mieux. En vrai.
Bouteilles de Jack (pleines et vides) de partout, culs de joints, encens à profusion, et plein de gens qui comme nous viennent les écouter religieusement chaque fin de semaine. Du haut de nos 13/14 ans quand eux en avaient 18, ça nous a mis la gifle.
Slash ? Axl Rose ? Mötley Crüe ?
On a les mêmes à 10 mn de chez nous, en brêle, mec.
Pas que l'attitude et le style de vie : le putain de look. Cheveux glamisés pour Eugène ou douilles jusqu'au cul pour Dude, santiags taillées en biais pour tout le monde, grandes chaines, bijoux, futals en cuir ou en jeans sur-rapiécés, bas résilles sur les bras, tatouages, bagues, boucles d'oreilles. La vraie totale, mais putain de classe. Pas un truc de faux gonze qui veut se la péter. Du vrai de vrai.
Je peux vous dire que quand ils rentraient au PMU du coin pour écluser le litre de pastis réglementaire et les paquets de Marlboro Red en cascade avant d'aller répéter, ça faisait comme un clash des cultures.
Personne ne les a jamais trop fait chier ceci dit.
Eugène était le rigolo de la troupe, toujours le mot pour rire, la blague au coin des lèvres, en train d'imiter tout le monde, de se foutre de la gueule des bourgeois, des rombières, de l'autorité en général et de toute forme de sérieux. Accessoirement il avait le cœur sur la main.
Il a du me payer un nombre de verres qui, empilés, iraient facilement jusqu'à la lune.
Sans que je puisse refuser. Je sortais des cours du collège et du lycée et j'allais les retrouver dans leur bar favori, un repaire interlope d'anciens paras penchant pas mal à l'extrême-droite où on les laisser écluser et faire les cons sans les faire chier, ce qui relevait de l'exploit ailleurs. Et Eugène craquait toujours sa thune pour moi (flipper, boissons, juke-box ...) en riant un bon coup et en sirotant son verre avant le prochain, au son de GUNS'N'ROSES, évidemment.

Un jour, et je sais plus pourquoi, on m'a proposé de le remplacer à la basse dans les SLEAZY KIDS, alors que je n'étais encore qu'un tout jeune guitariste de 15 ans avec grosso-merdo un an et demi d'expérience. Je ne pouvais pas refuser. On m'aurait proposé de jouer dans AC/DC que ça m'aurait pas plus fait plaisir. Mes jours et mes nuits n'étaient que pour les SLEAZY KIDS. Je nageais en plein rêve.
Et Eugène a toujours pris ça bien.
« Maintenant, t'es un Sleaze mec » et il a tapé son poing droit sur son cœur.
C'était pas pour l'esbroufe.
Après il m'a serré dans ses bras, super fort (Eugène serrait toujours SUPER FORT).
Il nous a toujours suivi après pour aider à transporter le matos, et boire des bières (ou quoi que ce soit) avec nous.

Et après Eugène a toujours été le même, à m'héberger chez lui, a me filer de la thune parce que j'étais un peu son petit-frère. Eugène ne s'arrêtait jamais de parler et j'adorais l'écouter, même si en fin de soirée il était difficile à suivre. Et il me faisait hurler de rire. C'est fou le nombre d'histoires incroyables qu'il pouvait raconter sur ses chantiers à l'étranger, ou ses virées improbables avec des tracassins.

Eugène c'est une avalanche d'anecdotes, je vais juste en livrer quelques unes en vrac, celles qui me reviennent comme ça à chaud sans réfléchir.

19 décembre 1989, j'organise mon premier concert dans une petite salle de réunion de la salle des fêtes de mon village.
A l'affiche: FREEWAY (moi et mes frangins car je n'avais pas encore rejoint les SLEAZY KIDS), SLEAZY KIDS, puis SEVENTH SKY (les stars métal de la région à l'époque: les mecs sont arrivés en Van ! Pas en bagnole pourrie ! ).
Après le set improbable de ma pomme et de mes frangins; les SLEAZY KIDS ont investi la scène de fortune de 10 mètres carrés que j'avais montée avec mon père. Mon père qui justement avait eu la bonne idée de passer une bonne partie de l'avant-concert à boire des coups avec Eugène, enfant du pays que tout le monde connaissait de par sa gentillesse et par sa mère qui tenait une mercerie dans le village.
Eugène a joué 10 minutes de son set puis s'est effondré, comme une star, dans la batterie de Rallo, une bouteille de Jack Daniel's à la main.

Détail à la con; il s'était fait tatouer « SLEAZY KIDS » sur l'épaule, comme tous les autres (sauf moi qui étais mineur, mais promis je vais le faire sous peu). La séance avait dû être un peu olé-olé : le tatoueur avait oublié le L de SLEAZY. Véridique.
Et Eugène ne s'en est pas rendu compte avant qu'on le lui signale au local de répétition.
Pour la mariage de Dude, guitariste soliste de SLEAZY KIDS, on a pris l'apéro ensemble juste après le passage à la mairie vers les 15h00, promettant de rejoindre tous les autres rapidement à las salle des fêtes Je sais pas ce qui s'est passé à part qu'on a bien rigolé, mais on est finalement arrivé au plat principal vers les 21h00 après avoir ramé pour retrouver et le bled où se trouvait la salle des fêtes et la salle des fêtes elle-même. Je crois que ni Dude ni personne n'ont rien vu.

Pour mon mariage (je vous expliquerai ....) il a été le dernier à se coucher. Sur la terrasse de la maison des parents, à même le béton. En criant « Vive la mariée !!! »
C'est tout dans le désordre, mais ça revient comme ça et j'ai pas envie de trier.
Dans les répétitions des tout-débuts il y avait souvent des margoulins de passage qui venaient voir ce qui se passait, on savait jamais trop d'où ils sortaient et de qui ils étaient potes, mais en général c'était toujours pour essayer de fourguer des trucs, ou pour profiter un peu de la boisson gratos. Une fois, un de ces tracassins avait emmené de la drogue qui se prend par le nez (belle merde, rappelons-le même si c'est à la mode), et en avait proposé à tout le monde, je m'étais abstenu poliment évidemment. J'avais juste halluciné sur le fait que le machin blanc posé là coutait alors 1.000 balles (150 euros). Eugène, qui était déjà un peu parti et n'était pas le dernier pour faire des conneries a voulu prendre son tour en premier.
Volute d'encens qui passait par là ? Clope au bec dont la fumée part dans l'œil ? Dans le nez ? Courant d'air et poussière qui chatouille ?
On ne saura jamais.
Quoi qu'il en soit Eugène s'est baissé vers le machin ... et a éternué bien violemment.
Rires de l'assemblée.
Tronche du tracassin.
Beaucoup plus tard, on avait monté une équipe de foot « pour déconner » avec plein de potes des environs, pour tuer les dimanches parfois bien chiants, alors que le groupe était déjà loin (on a du arrêter en 95 je crois). Tous les dimanches matins on devait récupérer Eugène sur le coup des 9h30 au PMU (évidemment), puisque (heureusement) Eugène n'a jamais réussi à avoir le permis de conduire. Chaque fois c'était la galère: il était rarement là. On faisait donc le tour de tous les bars des bleds à côté; oui figurez vous qu'on avait pas de portables à l'époque.
Et on tombait finalement toujours sur un Eugène tout guilleret qui gueulait « Oh les copains !!!!!!! ».
Et il se marrait comme une baleine, n'oubliant pas d'en commander un dernier pour la route, et pour tout le monde s'il vous plait, tournée générale !
Une fois on l'a pas trouvé du tout.
Il s'était fait embarquer par un mec du coin qui avait décidé, après une Suze de trop, que ça serait quand même sympa d'aller à Amsterdam fumer des joints et tâter de la donzelle pas farouche exposée en vitrine. Eugène ne pouvait refuser cette proposition. Sa baguette bien cuite dans les bras il est monté dans la bagnole du gars. Ils ont fait 60 bornes sur l'autoroute puis sont tombés en rade d'essence. Ils sont partis chercher l'essence dans le mauvais sens. S'en sont rendus compte assez tard, sont revenus sur leurs pas puis jusqu'à la station enfin présente dans le bon sens. Ils avaient déjà atteint alors le record historique de quasiment 4 heures pour faire 60 bornes. Ensuite ils sont continué leur chemin en éclusant toute boisson alcoolisée à disposition dans les aires d'autoroute (à l'époque, c'était plus freestyle).
Fin-cuits, ils ont passé la douane sous la bénédiction de la maréchaussée qui leur a juste demandé où ils allaient, sans voir qu'ils étaient déjà facilement à 2 grammes chacun. Enfin arrivés sur le coup des 23h00, ils ont trouvé un hôtel en banlieue d'Amsterdam. Eugène connaissait bien, il faisait souvent des chantiers là-bas. Il a estimé qu'une toute petite pause ne ferait pas mal et s'est allongé.
Quand il s'est réveillé son accolyte lui hurlait qu'il était temps de se lever parce qu'il devait bosser cet après-midi.
C'était le lundi matin.
Eugène est remonté dans la voiture pour se cogner les 1024 km du retour, toujours guilleret.
Inutile de vous dire que les fois où il n'était pas dans ce genre de vadrouilles, il déployait alors sur le terrain de foot un jeu qui confinait au sublime de la rencontre entre la danse classique, l'expression corporelle post-moderne, le pogo, et le surréalisme.
Une chorégraphie savante qui recoupait les influences éparses de Noureïev, Baloo et Nelson Monfort qui danserait le zouk.
Le tout avec bouteille de gnôle à la mi-temps.
Une fois il a marqué un but.
Je vous jure.

Une fois qu'on se retrouvait au PMU/BAR/TABAC du coin, il est arrivé hystérique. Il a demandé au patron si « C'était arrivé ». Oui C'était arrivé. Il a réclamé illico et le patron lui a fait un signe de tête vers les journaux people, même si ça s'appelait pas comme ça à l'époque. Et là trônait le magazine+DVD qui relatait les ébats de Tommy Lee et Pamela Anderson, affaire qui avait alors fait grand bruit. Eugène était fan absolu de Tommy Lee.
Et pas fâché avec Pamela Anderson non plus.
Eugène a été un des premiers mecs que j'ai connu à avoir le câble ou le satellite chez lui, et il y avait sur sa télé pas mal de programmes où les Pamela Anderson avaient oublié leur maillot de bain. Ce DVD était alors le summum du choquant, difficile à croire tellement ce phénomène est devenu banal par la suite. Ça l'avait tenu en haleine plusieurs mois. On en parlait dans les magazines : cette vidéo était vendue aux Etats-Unis et serait bientôt en France, Elle se répandrait, c'est sûr, comme une épidémie.
Ma-pauvre-dame-si-c'est-pas-malheureux-moi-de-mon-temps-ça-se-passait-pas-comme-ça.
C'était donc le Saint-Graal, les seins en plus. Il est reparti illico sans même boire un coup; on pensait pas qu'il partait vraiment. Il est revenu une heure après, ravi.
Avec le geste du pêcheur qui a chopé un truite énorme et vous indique sa taille par un geste bien calculé, il a juste dit « Putain ! Il en a une COMME çA !!! ».
On aurait dit que c'était un des plus beaux jours de sa vie.

Une fois qu'on partait jouer avec les SLEAZY KIDS et qu'Eugène faisait l'accompagnateur, on a dû pour des raisons budgétaires et logistiques (entendez : on s'en battait les couilles et on préparait jamais quoi que ce soit) monter tous les deux dans une remorque à chevaux dans laquelle il y avait tout le matos du groupe. On a même du rester assis sur les amplis tout le long du trajet. Ça branlait dans tous les sens; les grattes nous tombaient sur la gueule; les toms de batterie aussi, dans une chaleur pas possible et un bruit de tôle surpuissant.
C'était vraiment surréaliste. Pour passer le temps on a éclusé tellement de bière et de joints (vous pensez pas qu'on serait montés à vide dans un machin pareil ?) que j'ai pas pu monter mon matos une fois arrivé sur place : j'étais pas en super état, pour rester politiquement correct.
Je trouvais ça cool. Peut être que ça l'était pas. Mais on s'est marré dans cette remorque ... J'en ai encore mal au ventre, Eugène n'arrêtait pas de faire le con et il faisait beau dehors. Vraiment beau.
Ces étés qui finissent jamais quand t'as 18 ans ...
On était cons, on s'en foutait, et ça durerait toujours. A la fin ça s'est bien passé, Eugène a pris soin de moi et j'ai eu des bières fraiches tout le long du concert sur mon ampli.

Pour ses trente ans on avait préparé une bringue au « Bois d'amour », au lac de Charavines. Le bois d'amour était un spot tranquille pas spécialement dédié à l'amour, mais plutôt aux descentes d'alcools variés et fumages de substances exotiques de tous les freaks du coin. Maintenant que TOUT LE MONDE est freak, et fume plein de joints de joints, avec des pitbull, du hip-hop naze, et des coupes à la Pascal Brutal, l'endroit est beaucoup moins cool.
Bref.
On se gare sur le bord du lac sur le coup des 22h00. Eugène, déjà bien entrainé pour la fête qui arrive, ouvre la porte du 4x4 de Ben', une bouteille de Jack Daniel's ouverte à la main, loupe le marchepied du 4x4, trébuche sur le rebord du terre-plein et va finir sa course directement dans le lac. Un beau « splatch !!!!» franc et massif vite recouvert par les rires de toute l'assemblée posée à quelques mètres.
Eugène est ressorti fièrement de l'eau , la bouteille à la main en criant « C'est bon elle est toujours là !!!».
Et il a rigolé comme une baleine à s'en faire décrocher la mâchoire.

La veille du jour où un de mes frangins est parti passer un an en Angleterre pour ses études on a bringué chez Eugène. Comme d'habitude ça s'est éternisé. Mon frangin devait prendre son avion à Lyon à 10h00. Ma mère est venue chez Eugène vers 7h30 du matin.
M : "Fabrice est là ?"
E : "Oh bonjour madame Dos-Santos ! Vous allez bien ? "
M : "Fabrice est là ?"
E : "Oui oui ! Fabrice ! Ta maman est là"
Et Fabrice est parti vers son avion, dans l'état que vous imaginez. Eugène donnait dans la politesse excessive en accompagnant ma mère qui tirait une tronche de 6 pieds de long, et Fabrice qui marchait tant bien que mal vers la voiture.
Il est revenu en se marrant mais m'a quand-même demandé "Tu crois que ta mère m'en veux ??"

Et puis les anecdotes ont parfois viré au moins rigolo, plus sa trentaine passait et sa quarantaine approchait. Eugène a du déménager plus proche de son usine et il était plus dans notre bled d'origine, où je me rendais déjà de moins en moins souvent comme étudiant, puis salarié, à Grenoble puis Paris. Et il avait toujours pas le permis. Et changeait de portable comme de chemise. Je l'appelais toujours de temps à autres, en ramant pour retrouver sa trace.
Pour prendre des news, discuter un moment de tout et de rien. Il était pas toujours bien en forme. J'essayais toujours de le motiver pour le trainer à une teuf' où il pourrait revoir un peu du monde parce qu'il avait l'air d'avoir du couper les ponts avec pas mal de monde, entre l'éloignement et un penchant pour la boisson qui prenait de plus en plus le dessus. Pour le trainer a un réveillon il y a trois ans on avait du aller le chercher chez lui, il avait oublié le rencard.
Enfin bon je vais pas raconter trop de trucs nazes. Quoi qu'il en soit a chaque fois qu'on le retrouvait il était toujours le même: le cœur sur la main, le bifton dans la poche dans le genre “tu paieras pas quoi que ce soit”, et le sourire bien sonore.
En mai quand on a joué à Grenoble j'ai réussi à le faire faire venir au concert de FIRECRACKERS. Il en avait les larmes aux yeux quand je suis sorti.
Il m'a rien dit tout de suite.
Il m'a serré dans ses bras.
Longtemps.
Super fort.
Eugène serrait toujours SUPER FORT.
Quand il m'a relâché j'ai vu qu'il a avait à moitié la chiale.
On a bu un coup, puis d'autres, et comme au bon vieux temps on s'est retrouvé chez des potes (MODERN FOLKS et CODE pour ne pas les nommer) avec Fred (l'âme des SLEAZY KIDS pour faire bref) et plein d'autres. On a refait le monde, surtout celui de la musique, en buvant des coups.
Eugène était super en forme, super content. Je revois que sa tronche ravie et son rire qui fend la pièce où on passe BLACK KEYS en boucle. En plus notre grand pote Fred était là avec nous. Eugène était vraiment super content. J'étais heureux de le revoir en forme. Tellement en forme qu'il en a pété une armoire dans un des gestes improbables qui faisait sa maladresse légendaire.


Le mois dernier, Eugène est allé se baigner dans le même lac que celui de ses 30 ans.
C'était une journée bleue et ensoleillée.
Comme dans ces étés de jeunesse qui ne finissaient jamais.

Il n'est jamais revenu.

eugene

8 août 2009

Mah Nà Mah Nà

De retour au taf depuis le 3 août.
J'ai plein de trucs à écrire, mais j'ai pas le temps ou la force pour l'instant.
Je me dis donc que c'est l'occase de faire une publicité honteuse pour un truc sympa et gratos auquel je participe mercredi prochain avec l'inénarrable TommymmoT.
Apéro mix en plein air, les pieds dans l'eau du canal Saint-Martin.
fmr
Mon but ultime est de passer "Mah Nà Mah Nà".
Cette chanson vient d'un film italien de 1968 "Svezia, inferno e paradiso"; un pseudo-documentaire/boulard où la chanson apparait pendant une scène torride dans un sauna. Faut que je chope le film car j'imagine TRES MAL une scène olé-olé sur une musique pareille.
LA PREUVE:
On ne s'en lasse jamais.
Anecdote crousti-moëlleuse : quand ma fille regarde cette vidéo, elle crie "PAPA !!!!" en voyant le personnage.
Allez-y, marrez-vous.
Et plus d'infos sur cette chanson
ICI